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23 janvier 2003
On lâche pas l'affaire...
Bon, vous vous souvenez peut-être qu'il y a quelques temps je vous relatais une histoire sordide qui opposait Nestlé à l'Éthiopie. Sisi, souvenez-vous... Eh ben voilà comment ça finit : Nestlé et l'Éthiopie Prise de position de Peter Brabeck, Administrateur délégué de Nestlé Vevey, le 23 décembre 2002 Mercredi dernier, une manifestation "surprise" a été organisée devant le siège administratif de Nestlé Grande-Bretagne. Les manifestants reprochaient à Nestlé d'exiger du gouvernement éthiopien un montant de 6 millions de dollars en indemnisation pour la nationalisation, par un gouvernement antérieur, d'une entreprise appnant à Nestlé Allemagne (Nestlé n'est que l'une des nombreuses entreprises concernées par cette affaire). L'argument des manifestants était que la demande de Nestlé constituait un acte dénué de toute sensibilité à un moment où l'Éthiopie, un pays très pauvre, est confrontée à une famine. En aussi, nous avons été pris de court, car ces reproches ont été largement diffusés dans le cadre d'une campagne media planifiée avant même que nous ayons eu l'opportunité d'examiner et de discuter de la situation avec l'ONG impliquée. Une réponse immédiate était d'autant plus difficile que les négociations ont été menées par un avocat éthiopien indépendant, mandaté par la petite société, filiale de Nestlé Allemagne, directement concernée par cette situation. Ni le siège de Nestlé en, ni Nestlé Grande-Bretagne ne sont en contact direct avec cet avocat. Notre première réaction a donc consisté à nous concentrer sur l'aspect chronologique et légal de l'affaire. Maintenant que nous avons eu le temps d'approfondir la question sur un plan global, je tiens à vous communiquer personnellement l'attitude du Groupe, afin de ne laisser aucun doute quant à notre position. Premièrement, nous pensons qu'il est important, dans l'intérêt à long terme des populations africaines, que leurs gouvernements démontrent leur capacité à respecter les lois internationales. Nous ne sommes néanmoins nullement intéressés à transférer de l'argent hors d'Éthiopie alors que ce pays a un tel besoin d'aide humanitaire. Aussi consacrerons-nous tout l'argent reçu en vertu du règlement de cette affaire à des efforts publics et privés destinés à soulager la famine en Éthiopie. Ceci sera fait par le biais d'une aide humanitaire ponctuelle et sera suivi d'efforts à long terme visant à assurer un approvisionnement alimentaire stable. Le gouvernement éthiopien ayant déjà offert US$ 1,6 millions, nous mettrons dès sa réception cette somme à disposition afin de combattre la famine en Éthiopie. Nous ferons de même pour tous les montants additionnels qui pourraient résulter d'un règlement final. Nous nous sommes récemment renseignés auprès des représentants de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (IFRC) sur la manière la mieux appropriée d'allouer ces fonds (Nestlé est en contact avec l'IFRC, comme pnaire fondateur de l'initiative "Santé pour l'Afrique" de la Fédération destinée à combattre le sida et d'autres maladies mortelles en Afrique). Nous regrettons que cette problématique ait conduit à des communications hâtives et à des malentendus au sujet de Nestlé. Il convient malgré tout de relever que cela a permis d'attirer l'attention sur l'Éthiopie. Il va de soi que nous-mêmes et nos collaborateurs avons été surpris et affectés par cette campagne "surprise" et nous pensons que des actions visant à dénigrer autrui vont à l'encontre de l'intérêt général et des causes soutenues. Ceci est particulièrement vrai lorsque des entreprises, y compris Nestlé, ont démontré qu'elles étaient disposées, au niveau de leur direction, à discuter ouvertement de leur fonctionnement dans le monde. Mais, en cette période de Noël, nos pensées vont aux milliards d'être humains qui se couchent chaque soir le ventre creux. C'est particulièrement le cas des Éthiopiens et nous espérons que notre engagement apportera une aide substantielle à nombre d'entre eux.
Peter Brabeck, Administrateur délégué Tout est bien qui finit pas trop mal... Écrit par O. le 23 janvier 2003 à 23:34Réactions
"...Milliards d'êtres humains qui couchent le ventre creux...." "Ces faits révèlent la corruption des multinationales qui jouent avec la santé humaine dans le seul but de réaliser de grands bénéfices." Je trouve que c'est très méchant. Parce qu'en fait le seul but des multinationales c'est le bonheur de l'humanité ! Il suffit de regarder le site de Nestlé (http://www.nestle.fr/) : il y a marqué "la vie du côté bon" comme slogan. Ca signifie qu'ils ne nous veulent que du bien, et ils travaillent dur pour que tout le monde puisse acheter leurs produits ! Il n'y peut rien le président directeur général de Nestlé si un méchant chef de service sans scrupules à trouvé un moyen pour économiser quelque peu (soit dit en passant, je ne crois pas que 300 tonnes de lait représentent vraiment un enjeu financier pour Nestlé). Il ne faut pas croire que les dirigeants des multinationales se réunissent dans des clubs privés ("tenue très correcte exigée") pour mettre au point des arnaques qui mettent en danger la vie des consommateurs. Je ne suis pas là pour dire que c'est bien de mettre des nouvelles étiquettes sur les produits. Mais quand vous dénoncez ça, faites-le avec tact et nuance, pas en sortant ce genre de phrases bidons qui ne font avancer personne. Que celui qui n'a jamais acheté un produit Nestlé jette la première pierre, que celui qui a toujours été honnête 24 heures sur 24 jette la deuxième pierre,... Ici en Europe, on est tous riches, et maintenant notre hobby principal c'est de poster des textes dans des forum branchés en disant : "zi va, les transnationales kes kel sont cruelles et sadiques" Assis derrière nos ordinateurs on a envie de refaire le monde ! C'est cool, mais si on reste des techno-socialistes-humanistes - du style je fais circuler une pétition qui vient de l'ONU et qui me demande d'aider l'ONU à empêcher la guerre en Irak en rajoutant ma signature à la fin du mail - (NDA : exemple véridique, j'ai reçu ce mail pour la n-ième fois aujourd'hui !) , on peut toujours courir. A bon entendeur salut. Signé : un mec qui n'y connaît rien (pour vous dire je ne suis pas encore membre d'Attac), et qui a peut-être tort d'emmerder les sauveurs du monde. PS : faudra penser à améliorer la traduction des articles (exemple à l'adresse suivante : http://forums.transnationale.org/viewtopic.php?p=703) où l'on peut trouver des trucs comme "ou il a été approuvé une pétition d'investigation au Fiscal Général de l'Etat." (Fiscal General correspond à quelque chose comme "Procureur Général" et je n'ai encore jamais entendu le terme de "pétitions d'investigation") Mis à jour par Ben le 27 janvier 2003 à 01:37 |
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