28 septembre 2004
Élections et tradition démocratique

L'OSCE, un des nombreux "machins" multilatéraux, a entre autres l'habitude d'envoyer des observateurs pour surveiller les élections "douteuses" dans les pays à déficit démocratique inquiètant.

En clair, là où on suppose qu'une élection a des chances raisonnables d'être frauduleuses, l'OSCE débarque.

Sur l'agenda, en novembre : États-Unis d'Amérique - élection présidentielle, élections à la chambre des représentants.

Ça donne confiance dans le processus électoral à l'oeuvre, non ?

Voir ici

Pendant ce temps, sur Time magazine, on apprend que les élections irakiennes vont être surveillées de très, très près. Mais pas par l'OSCE, ou pas seulement. Il semble qu'on ait demandé à la CIA de se préparer à "donner un coup de main" à certains candidats sympathiques confrontés à des horreurs comme une opposition, par exemple. Non-non-non, on le jure, il ne s'agit pas d'influencer le résultat, juste d'être certains que les "bons" candidats peuvent concourir dans de bonnes conditions.

D'ailleurs la conseillère nationale de sécurité, Condoleeza Rice nous le confirme :

I cannot in any way comment on classified matters

Le postulat de départ, c'est que l'argent iranien allait déstabiliser l'élection en favorisant certains candidats, et apparemment pas les bons. Alors il fallait bien prendre cette situation en compte, non ?

Finalement, juré, craché, on ne fera rien.

Facile à croire, hein, c'est les mêmes qui nous ont vendu le programme nucléaire irakien, les milliers de tonnes d'armes chimiques, et l'élection de Floride en 2000.

La tradition démocratique, ça ne s'invente pas. On l'a, ou pas.

Entre les oreilles : Gentilshommes de fortune - Bernard Lavilliers

Écrit par O. le 28 septembre 2004 à 08:00
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