06 septembre 2004
Le dialogue à la con du jour

Ca se passe ici.

Je résume : un libermachin déblatère, et il se trouve que ça parle de violence. On parle de mort d'homme. Un libéral bon teint, raisonnable, teinté d'humanisme, nous repeint la devanture aux couleurs libérales :

Si on est logique, mis à part la légitime défense immédiate et avérée de sa vie, tuer un homme est inexcusable, peu importe ses motivations, des intentions et des idées dont le tueur se réclame, le fait est là.

C'est noble, généreux, et, avouons, presque intelligent. Je m'apprétais à en prendre acte : ce n'est pas souvent qu'on les voit faire dans le raisonnable, de l'autre côté de la fine ligne rouge qui sépare les gens normaux des autres. Mais le premier revient à la charge avec l'argument qui, si j'ose dire, tue :

exemple : un voleur s'enfuit avec toutes mes économies, il ne s'arrête pas à la première sommation... sans hésiter, je tire, en espérant qu'il s'en remettra

Ah ! Voilà qu'on s'intéresse aux vraies valeurs, et même à la seule qui compte vraiment : le pognon. Et plouf, l'autre plonge aussi sec :

ok, là je commence à être d'accord avec toi

Non, parce que, c'est vrai, quoi. Libéralisme, humanisme, tout ça, c'est bien beau, mais touche pas mon bas de laine ! La légitime défense, en théorie, c'est quand on met ma vie en danger. Mais faut pas déconner : ça s'applique aussi quand on me pique mon auto-radio. En espérant tout de même, arrière pensée généreuse, que le voleur s'en remettra, de ma décharge de fusil à pompe customisé acheté dans une boutique de survivialistes, que je garde à côté de l'oeuvre complète d'Alain Madelin.

Et après ils vont s'étonner qu'on les considère comme des beaufs fascisants.

Écrit par O. le 06 septembre 2004 à 20:00
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