Requiem pour un con...

J'écoute Susan Vega, et je bois du thé.

Sans lien apparent avec la phrase précédente, Avraham Burg a démissionné de son mandat de député à la Knesset israélienne.

Depuis la conférence où je l'avais entendu parler, j'apprécie beaucoup Burg. Il a besoin de refaire le plein d'énergie... et de pognon. Il part dans "le secteur privé".

Je le vois encore arriver, très droit, très enneigé, très en retard, dans la salle de conférence. Il était venu à pieds dans la neige. Il nous avait expliqué pourquoi il s'était impliqué dans l'initiative de Genève. Il nous avait parlé de son judaïsme. Et il parlait un langage que je comprenais.

Il tourne la page. J'imagine que d'aucuns sauront le lui reprocher : je ne m'en sens pas le courage.

Notez que d'autres ont remarqué l'évènement. Ehud Barak s'est lui aussi laissé aller à faire son petit commentaire :

Former Prime Minister Ehud Barak, of the Labor party, said that the Labor party, the Knesset and the people of Israel would get over Burg's absence, because "as a Labor party member, Burg was more involved in talking and less in action."

Trouvé ici. Vite fait francisé, ça nous donne : l'ex premier ministre Ehud Barak, du parti travailliste, a déclaré que le parti travailliste, la Knesset et le peuple d'Israël se remettraient de l'absence de Burg parce que, "en tant que membre du parti travailliste, Burg était plus impliqué au niveau de la parole que des actes"

Repose en paix, Ehud Barak. J'ai vu plus d'action dans les paroles de Burg que de respect de la parole d'Israël dans tes actes.

Écrit par O. le 28 juin 2004 à 07:22