19 mars 2004
Le grand cirque

Difficile d'ignorer le défilé perpétuel de gens, toujours plus nombreux et divers, qui ces jours-ci déclarent au coin d'une rue, sur une caisse à savon, à la télé, ou ailleurs, qu'ils ont des doutes sur ce qui s'est passé, se passe, et va se passer en Irak.

Ca va du président de la Pologne (on m'aurait menti ?) à Mel Gibson (je commence à me demander si on ne m'aurait pas menti) en passant par l'ancien coordinateur de l'aide humanitaire de l'Onu en Irak et, le plus intéressant de tous, l'éphémère Vice-Roi du Proche-Orient, Jay Garner.

Lui, il est d'autant plus intéressant parce qu'en plus d'avoir été témoin, il a été acteur. Il s'exprime dans le Guardian du jour. Il explique pourquoi il a été viré. Ca se résume à deux choses : il voulait des élections rapidement, des vraies, et il hésitait à appliquer l'effréné programme de privatisations qui est la seule réalisation effective de la coalition en Irak, et néanmoins celle dont on parle le moins --allez savoir pourquoi. Il pensait --théorie stupide, visiblement-- que c'étaient les Irakiens qui devaient prendre ce genre de décisions.

Un mot tout de même sur la savoureuse déclaration du président de la Pologne : ce n'est pas tous les jours que le fleuron de la Nouvelle Jeune et Brillante Europe traite Le Phare Des Libertés et de La Vertu dans Le Monde de menteur.

C'est bien cocasse, tout ça.

Écrit par O. le 19 mars 2004 à 06:50
Réactions

Cocasse voire même réjouissant s'il n'y avait pas ce chiffre à droite, derrière lequel on mesure que ces naïfs sont un petit peu quelque part des *$#€€&*@§...

Mis à jour par aqb le 19 mars 2004 à 09:50