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La démocratie par l'exemple

Puisqu'on parle d'installer de gré ou de force la démocratie, ou une certaine idée de la démocratie et de la société qui va avec, au proche orient, il n'est pas inutile de regarder comment ça se passe, sur le terrain.

Une école, en Israël, avait décidé d'inviter successivement les auteurs de l'accord de Genève puis un représentant de la droite parlementaire pour discuter de la problématique du conflit palestinien.

Le jour du débat, le ministère de l'éducation, et plus précisément le ministre adjoint lui-même (membre, mais c'est un hasard -naturellement- d'un parti farouchement opposé à l'accord en question) a décidé d'interdire la conférence.

Ce n'est pas exactement *mon* idée de la façon dont un régime démocratique devrait procéder, mais bon, hein.

Ah oui : aux étudiants, on a dit que c'étaient les conférenciers qui avaient annulé. Élégant.

Détails de l'histoire, en anglais, ici.

Écrit par O. le 10 mars 2004 à 13:24

Oui, où est la du Proche-Orient?C'est évidemment la première réaction qui m'est venue cet après-midi à la lecture de cette information.
Impression confirmée par le rejet, à la Knesset, de deux propositions autorisant les mariages civils ou les mariages juifs autres que orthodoxes, surtout quand le ministre Lapid, chef du parti laïc Shinouï, mui aussi vote contre.
Et le même jour, à Bruxelles, Radio Judaïca.be
s'en prend à l'israélienne Batia Gour qui dans une interview au journal "Le Soir" puis lors d'une conférence a critiqué sèchement la politique de Sharon. Et la dite radio nous apprend qu'un membre de l'ambassade d'Israël a aussitôt envoyé un rapport au ministère des affaires étrangères à Jérusalem. Quand les diplomates deviennent mouchards, c'est la démocratie? Ailleurs on les appelle des moukabarats.
Mais dans un pays où Yasser Arafat est toujours qualifié d' et à ,dixit le ministre de la Défense, il est normal qu'après avoir secrètement rencontré Sharon, le chef des services de renseignements égyptiens Omar Souleiman s'en aille à Ramallah pour demander officiellement au même Arafat de ramener le calme à Gaza avant le retrait israélien...Il est "hors jeu" mais peut toujours servir.
(Au passage on souhaitera à Souleiman plus de chance qu'au chef du Mossad qui s'est fait voler son téléphone portable.)
Et en démocratie, est-il plus moral, licite ou légal que des militaires des services spéciaux se déguisent en civils pour abattre des supposés terroristes palestiniens à Jenine ou que des kamikaze palestiniens endossent des uniformes israéliens pour attaquer le barrage d'Eretz?

Mis à jour par michel le 11 mars 2004 à 00:54