09 novembre 2003
Pendant qu'on a les yeux tournés...

C'est dingue que personne n'ait relevé ça avant. Mais bon : figurez-vous qu'au regard des conventions internationales qui régissent les rapports entre puissances occupantes et pays occupés, il est un paragraphe qui dit très clairement que les lois en place doivent être utilisées tant que c'est matériellement possible.

La loi irakienne interdisait la privatisation d'un certain nombre de secteurs économiques, et interdisait totalement à un non irakien d'être propriétaire d'une entreprise irakienne. En privatisant d'un trait de plume tout un tas de trucs (mais les plus juteux seulement), et on ouvrant la porte aux amis particuliers (lire : financeurs) du patron, celui que les Irakiens appellent Mollah Bremer a foutu au panier toute légalité de cette occupation, si tant est qu'elle en ait jamais eu aucune...

Lire ici l'analyse de Naomi Klein à ce sujet. Elle insiste particulièrement sur "l'ordre 39" qui précise que non seulement des entreprises étrangères pouvaient détenir 100% des banques, mines ou usines irakiennes, mais qu'en plus elles pouvaient évacuer l'intégralité de leurs profits hors d'Irak. Dont on se doute à quel point il va pouvoir bénéficier des retombées économiques escamotées de la sorte...

[Entre les oreilles : Seven sisters - John McLaughlin]

Écrit par O. le 09 novembre 2003 à 18:38
Réactions

Ca n'a pas de rapport mais je viens de me rendre compte d'un truc (j'ai mis le temps) : l'accronyme de "C'est chez nous !" donne CNN.

Fait exprès ? (Si non, c'est encore mieux)

Mis à jour par rom le 09 novembre 2003 à 18:57

Euh. Nan. CCN, pas CNN. C'est pas voulu, mais les gens nous charrient gentiment avec ça, de temps en temps.

C'est Chez Nous : CCN.

Mis à jour par O. le 09 novembre 2003 à 19:08