06 juin 2003
Balance...

Misère de misère. On devrait toujours suivre son instinct.

Mon instinct à moi, quand David Lee Roth a quitté VanHalen, il y a de ça... euh... quelques années, a été de me tenir à l'écart des nouveaux albums.

Et puis bon, vous savez ce que c'est, on est faible. L'autre jour je suis tombé sur un article hommage à Edward VanHalen, et ils mentionnaient l'album "Balance" comme un des albums à écouter. Et justement, à la discothèque, il était là; tentateur. Et je l'ai pris.

Il est resté quinze jours sur l'étagère sans que je l'ouvre. Et puis j'ai franchi le pas.

Il est des gens... tiens, prenons Mark Knopfler, pourri de talent s'il en est, à qui on peut reprocher de s'enfermer dans ce qui les rend différents. Knopfler fait souvent du Knopfler, et ça peut devenir lassant.

Mais dans "Balance", VanHalen ne fait même pas du VanHalen. C'est mièvre, tiède, convenu, à peine convenable, avec juste ce qu'il faut de miaulements peroxydés de ce qu'il est convenu d'appeler un chanteur... et tout ce qui faisait de VanHalen un truc à part a disparu.

Juste une paire de secondes de temps en temps, on a une réminiscence de ces riffs rageurs qui ont changé la guitare. Une réminiscence de ce que VanHalen a apporté au rock, poussant des gamins comme Nuno Bettencourt, qui ne se trompe pas de main quand il s'agit d'astiquer le manche, à explorer et repousser les limites du rôle d'un guitariste, et aussi à poser nu avec sa guitare en arborant un sourire niais, ce qui était tout de même nettement moins glorieux.

Enfin bref : c'est de la daube. A balancer.

Écrit par O. le 06 juin 2003 à 10:25
Réactions

Je compatis.
Mais étant fan de Richard Thompson (question "guitariste", j'entends), j'ose espérer que je n'aurai jamais ce genre de déception...

Mis à jour par rom le 06 juin 2003 à 13:05