18 novembre 2004
Auto-amnistie préventive

Des nouvelles de l'Empire du Milieu :

Il était une fois, à une période où certains leaders démocrates au sénat étaient sous le coup de ce qu'on appelle chez nous des mises en examen, le parti républicain, qui lave plus blanc, avait décidé d'instaurer une règle : chez nous, les républicains, disaient-ils, un leader (lire : président de groupe) mis en examen au pénal perd sa place --pas de vilains chez nous. Le but était évidemment de mettre la pression sur les démocrates qui n'avaient pas ce genre de règle. Ça les a aidés dans le passé à s'emparer du sénat.

Les choses étant ce qu'elles sont, et Tom DeLay étant qui il est, le leader républicain au sénat, le DeLay en question, qui tire toute une série de casseroles et une réputation à faire passer Pasqua pour un enfant de choeur attardé, va probablement être mis en examen un de ces quatres. Trafic d'influence, corruption, etc. Les classiques.

Pas de ça Lisette ! Hier, le parti républicain a décidé de changer la règle du jeu. Un leader mis en examen est tout à fait à même de rester leader. Et de toute façon DeLay, disent-ils, ou du moins dit-il, et au parti républicain si on veut être réélu un jour on ne contredit *pas* DeLay, est victime d'une cabale politique, et pas du tout d'une vraie mise en examen parce qu'il est pourri jusqu'à l'os. À noter que certains réclamaient un vote à bulletins secrets, mais ça leur a été refusé. L'acclamation du Grand Leader doit être publique, visiblement.

À rapprocher de l'attitude du gouvernement américain qui refuse d'accepter qu'on puisse juger ses soldats à la cour de justice internationale puisque leur accusation serait politique et non motivée par les faits, naturellement, ils ne sont pas du genre à achever un blessé au sol, ça se saurait, et puis dans le doute on annonce que tout pays qui veut bénéficier d'une aide militaire américaine doit signer l'engagement de ne jamais poursuivre un soldat US devant la dite cour de justice. Où de l'attitude des Israéliens qui réfutent d'avance toute décision internationale les concernant puisqu'elle est forcément politique. (cour internationale de justice en tête).

En savoir plus : ici(EN) ou (FR).

Entre les oreilles : I don't believe you - The Band / Bob Dylan

Écrit par O. le 18 novembre 2004 à 06:43
Réactions

Ben pourtant, les Israéliens devraient aimer ça, les décisions internationales ! C'est quand même comme ça qu'ils l'ont eu leur Etat !
Qaunt au prisonnier achevé à terre: si on ne veut pas de crimes de guerre, c'est simple, faut pas faire la guerre... mais Bruce, la prochaine fois, butte-le hors-champ le mec, et ca sera bon !

Mis à jour par chez le 18 novembre 2004 à 10:00

Qui va juger la france pour le genocide au rwanda ?

Mis à jour par robert le 18 novembre 2004 à 18:29

Le TPI ou la CIJ en bonne logique.

Mis à jour par Chez le 19 novembre 2004 à 18:16

A guerre préventive, amnistie préventive...

Mis à jour par aqb le 20 novembre 2004 à 00:58