03 octobre 2003
Toujours ça de pris...

Un an et demi après les faits, ce qui vous donne une idée de la résistance bureaucratique à l'oeuvre, un officier israélien a été accusé dans le cadre de l'incident où mon ami le docteur Samer avait failli laisser sa peau le 22 juin 2002 à Jénine. Accusé d'avoir ordonné à son char de tirer à balles réelles dans une foule pacifique, au marché. 6 morts.

On ne peut même pas parler de face cachée de l'iceberg. Le nombre d'incidents auxquels j'ai assisté en simplement 5 mois à Jénine me laisse deviner l'ampleur du problème. Enfin, même si ça dans un sens c'est regrettable que ce ne soient les responsables de ce genre de choses qui en pâtissent, mais le clampin de base. Cet officier va payer - peut-être - alors qu'il n'est qu'un des engrenages dans la machine indigne de l'occupation militaire.

Laissez-moi le répéter encore une fois : tirer sans sommation sur un marché, ce n'est pas lutter contre le terrorisme. C'est le terrorisme. Et à tous ceux qui voudront objecter que c'est un incident isolé, je dis : non. C'est la règle. Il faudra 50 ans pour que les archives sortent, mais elles sortiront, comme celles de 1948 sortent en ce moment. Et c'est pas joli-joli.

Pour mémoire, voici un des terroristes impliqués dans l'incident :

C'est une de ces photos de "martyrs" dont on vous rebat les oreilles, celles que les Palestiniens affichent dans leurs salles de classes et qui glorifient le nombre de juifs tués pendant l'attentat suicide. Dans ce cas précis, la seule victime était un tricycle. Ca s'est passé grosso modo ici :

Le 3 octobre, exactement au même endroit, un homme était tué par un tir de char, dans les mêmes circonstances.

[Entre les oreilles : All god's people - Queen]

Écrit par O. le 03 octobre 2003 à 15:56
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