novembre 23, 2002
Prems !

Voilˆ. Le premier texte de mon nouveau machin. Je dis "machin" parce que dans un coin "blog" a ne passe pas. Je n'aime pas le mot. Ca fait crŽature de mauvaise science-fiction dans les annŽes 70. "Attention au blog", ou un truc de ce genre lˆ, si vous avez la mŽmoire du navet.

Alors un nouveau machin pour quoi faire, aprs Brest-JŽrusalem ?

Pour deux raisons, principalement, et une multitudes d'autres, mais j'ai pas le temps. La premire raison principale c'est que j'ai attrapŽ ce virus d'Žcrire au quotidien. Quatorze mois de journal, a laisse des traces.

La seconde, c'est que a va me donner l'occasion de collaborer avec quelques personnes qui me sont chres, et que a va tre un plaisir. Je ne vais pas faire ce machin tout seul, mme si ˆ cause du virus sus-citŽ je vais probablement tre le principal acteur de cette chronique. J'ai invitŽ quelques personnes ˆ se manifester. Elles le feront ˆ leur rythme, et... dans leur langue, car elles ne sont pas toutes francophones. Mais c'est comme a.

Assez bavardŽ, de l'action !

Ce matin, malade, je regardais la tŽlŽvision. Et la tŽlŽvision le samedi matin, c'est pas exactement le sommet. Si sommet il y a. Toujours est-il que je me suis retrouvŽ ˆ regarder Eurosport. C'est vous dire. Et sur Eurosport, il y avait... de l'haltrophilie fŽminine. Sisi.

Et me voilˆ, vous l'imaginez, parti ˆ gloser sur la fŽminitŽ de ces masses de muscles qui semblaient trouver normal d'aller sur scne s'exhiber ˆ ahaner sous des charges d'une centaine de kilos.

Et je riais, plaisantais... et puis est arrivŽe une Russe, qui avec un lever ˆ l'arrachŽ de 115 kgs avait d'ores et dŽjˆ gagnŽ. Mais elle avait encore une tentative ˆ faire, et elle s'est prŽsentŽe pour soulever 117,5 kg.

Elle s'est mise en position, a placŽ ses mains sur la barre, et a commencŽ ˆ soulever le bazar. La barre ˆ hauteur des genoux, puis du bassin, des Žpaules... les yeux fixes, crispŽe, elle a continuŽ... la barre est passŽe devant son visage, puis elle placŽ la chargŽ ˆ bout de bras, pour tenir trois secondes comme le dit le rŽglement. Mais au moment o elle a vŽrouillŽ ses bras, elle s'en est foutu, des trois secondes, et elle a laissŽ monter sur son visage un sourire fulgurant de bonheur.

On est toujours le con de quelqu'un, et je suis souvent mon propre con. Cette fille qui avait dŽjˆ gagnŽ mais est revenue ˆ l'Žpreuve m'a rappelŽ en un seul sourire que la question n'est souvent pas de savoir ce qui me rend differend des autres, mais plut™t de comprendre ce qui nous rend tous tellement semblables.

Coup d'envoi, donc, de cette nouvelle chronique. Qui sommes-nous, o vivons-nous, qu'est-ce qui fait de nous qui nous sommes ? Photos-flash instantanŽes du monde dans lequel nous Žvoluons, de Copenhague, de Paris, de Bologne, de partout o mes amis et moi nous trouverons.

O que nous soyons, c'est chez nous. C'est nous.


Posted by O. at novembre 23, 2002 07:48 PM
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