Voil. Le premier texte de mon nouveau machin. Je dis "machin" parce que dans un coin "blog" a ne passe pas. Je n'aime pas le mot. Ca fait crature de mauvaise science-fiction dans les annes 70. "Attention au blog", ou un truc de ce genre l, si vous avez la mmoire du navet.
Alors un nouveau machin pour quoi faire, aprs Brest-Jrusalem ?
Pour deux raisons, principalement, et une multitudes d'autres, mais j'ai pas le temps. La premire raison principale c'est que j'ai attrap ce virus d'crire au quotidien. Quatorze mois de journal, a laisse des traces.
La seconde, c'est que a va me donner l'occasion de collaborer avec quelques personnes qui me sont chres, et que a va tre un plaisir. Je ne vais pas faire ce machin tout seul, mme si cause du virus sus-cit je vais probablement tre le principal acteur de cette chronique. J'ai invit quelques personnes se manifester. Elles le feront leur rythme, et... dans leur langue, car elles ne sont pas toutes francophones. Mais c'est comme a.
Assez bavard, de l'action !
Ce matin, malade, je regardais la tlvision. Et la tlvision le samedi matin, c'est pas exactement le sommet. Si sommet il y a. Toujours est-il que je me suis retrouv regarder Eurosport. C'est vous dire. Et sur Eurosport, il y avait... de l'haltrophilie fminine. Sisi.
Et me voil, vous l'imaginez, parti gloser sur la fminit de ces masses de muscles qui semblaient trouver normal d'aller sur scne s'exhiber ahaner sous des charges d'une centaine de kilos.
Et je riais, plaisantais... et puis est arrive une Russe, qui avec un lever l'arrach de 115 kgs avait d'ores et dj gagn. Mais elle avait encore une tentative faire, et elle s'est prsente pour soulever 117,5 kg.
Elle s'est mise en position, a plac ses mains sur la barre, et a commenc soulever le bazar. La barre hauteur des genoux, puis du bassin, des paules... les yeux fixes, crispe, elle a continu... la barre est passe devant son visage, puis elle plac la charg bout de bras, pour tenir trois secondes comme le dit le rglement. Mais au moment o elle a vrouill ses bras, elle s'en est foutu, des trois secondes, et elle a laiss monter sur son visage un sourire fulgurant de bonheur.
On est toujours le con de quelqu'un, et je suis souvent mon propre con. Cette fille qui avait dj gagn mais est revenue l'preuve m'a rappel en un seul sourire que la question n'est souvent pas de savoir ce qui me rend differend des autres, mais plutt de comprendre ce qui nous rend tous tellement semblables.
Coup d'envoi, donc, de cette nouvelle chronique. Qui sommes-nous, o vivons-nous, qu'est-ce qui fait de nous qui nous sommes ? Photos-flash instantanes du monde dans lequel nous voluons, de Copenhague, de Paris, de Bologne, de partout o mes amis et moi nous trouverons.
O que nous soyons, c'est chez nous. C'est nous.