Une brève page « culturelle »…
Je ne suis pas vraiment un « fan » de la musique « d’aujourd’hui ». À part en jazz, naturellement.
Au point que je n’écoute plus du tout la radio. La musique actuelle dont je suis à l’occasion agressé par la télé, ou bien dans les magasins, m’ennuie terriblement. Je ne connais aucun groupe ou chanteur actuel. Le nom « Lady Gaga », par exemple ne m’évoque rien. Je le lis parfois sur les couvertures de la presse « populaire ». Je n’ai même plus la curiosité. Ils m’ennuient, en groupe o individuellement.
L’autre jour, j’ai fait un effort. Je me suis fadé l’intégralité de je ne sais quel prix musical à la télé. Il y avait quatre groupes de « rock » qui se disputaient un prix. Dix mille euros, plutôt que le prix, d’ailleurs. Quelle tristesse… Le premier groupe m’a laissé définitivement indifférent. Le pauvre « chanteur » ne chantait pas, ses acolytes n’auraient pas été capables d’accorder leurs instruments si ils savaient pourquoi le faire, pas de mélodie, pas de… bref, une sombre merde. Le deuxième ne m’a pas laissé indifférent : je l’ai dé-tes-té. Les quatre manches étaient en uniforme (lire : habillés pareil), je n’aurais pas, même sous la torture, été capable de faire la différence entre les quatre déchets sonores qu’ils m’ont infligés, c’était plus que lamentable : c’était détestable. Le troisième groupe était « potable ». Sans plus. Oubliable. Mais potable. Enfin au moins ça ne m’a pas cassé les oreilles. Le quatrième groupe m’a fait, pendant quelques minutes, l’effet d’une bouffée d’air. Et vous nontez que je n’ai pas parlé d’air frais. Un trio de rock qui tenait debout. Énergique, à défaut d’inventif. Et, surprise, un batteur qui m’a attiré l’oreille. L’espace de quelques mesures.
Devinez qui a gagné : le second groupe. Ben tiens.
Et après, je me suis forcé à regarder la retransmission « live » du festival rock de Berlin-Tempelhof. Une torture. Le pire, c’était un duo. Une guitare, une batterie. Des morceaux interchangeables à l’infini. Seul les « looks » me permettaient de me rendre compte que j’avais changé de groupe.
Si ce que j’ai vu là est la moyenne du rock d’aujourd’hui, je n’ai rien manqué des quinze dernières années.
Et l’autre jour, Viola m’a montré un clip. Ce clip. Je l’ai trouvé très drôle. Normal : je déteste les péruviens qui hantent les marchés du monde entier et qui y font de la « musique ». Et il y avait encore des liens là, du même groupe.
Je suis donc tombé sur un clip « live » de ce groupe, Guano Apes. Et j’ai retrouvé là un petit peu d’intérêt pour le rock d’aujourd’hui. Le son est compact, très dense. Les trois instrumentistes savent de quoi ils parlent. Le bassiste a une magnifique MusicMan cinq cordes, et, une fois n’étant naturellement pas coutume, il se sert vraiment des cinq. La chanteuse a une voix, une présence, et ne fait pas de chi-chis. Elle chante. En résumé, du rock qui tient debout.
En plus, elle porte un sweat-shirt orné du logo de Sankt Pauli…