C’est le genre de photos qu’on ne voit pas quand on la prend. Qu’on prend d’instinct, parce que quelque part il y a un clignotant, un quelque chose qui t’alerte, qui te dit : « toi tu ne vois pas, mais moi oui, alors prends cette photo, s’il te plait, et tu me remercieras plus tard, merci. »
Moi, j’ai seulement vu le lampadaire allumé en plein jour. Je n’ai donc aucun mérite : je prends ces photos là systématiquement.
Alors que cette photo est —à mon humble avis, naturellement— tout simplement fabuleuse. Euh, bon, d’accord, pas « fabuleuse », mais tout de même très bonne. Car une fois que je cesse de me fixer sur les lampes, je suis happé dans un délire de « progressions ». Progressions de formes, et de couleurs. Rectangle blanc (avec liseré noir), cercle bleu (avec liseré blanc). lequel se marie avec le ciel ambiant, le tout surmonté d’un cercle (à plat) sur lequel la lampe s’assied. C’est tellement géométrique et coordonné que…
… mais bon, c’est peut-être que pour moi que cette photo fonctionne.
Toujours est-il, ça m’arrive de temps en temps, et j’en arrive à faire confiance à cet instinct particulier.