CCN EST EN GRÈVE

Enfin pas totalement. Mais s'il vous plaît, passez pour une fois sur la page d'accueil du site, pour m'éviter un long discours.

Tant que vous y êtes, vous pouvez vous aussi participer à une très originale manifestation en ligne à laquelle on est déjà 4278. Une idée amusante, pour lutter contre une idée pas drôle du tout. Oui, je sais, je me répète.

Les brevets renforcent les monopoles Les brevets logiciels sont le moyen le plus simple pour les grosses entreprises comme Microsoft, Siemens, etc, de se débarrasser de la concurrence sur leurs marchés. Des pans entiers de technologie deviendraient des impasses. Les brevets logiciels sont aussi un danger pour les logiciels libres comme Linux.

Les brevets augmentent le coût des logiciels
La vraie concurrence baisse les prix. Si Microsoft, Adobe, etc. freinent leurs concurrents, ils pourront vendre leurs produits plus cher. Nous aurions à payer la différence.

Les brevets bloquent l'innovation
Jusqu'à présent le développement de logiciels ne nécessitait qu'un ordinateur, du savoir-faire et une bonne idée. Avec la directive sur la brevetabilité des logiciels, ceci deviendra de l'histoire ancienne. Les coûts élevés de dépôts des brevets, les frais de licence pour les brevets existants et les risques encourus lors de leur violation rendront le développement logiciel risqué et peu attirant.

Les brevets mettent en danger ces centaines de millier d'emplois en Europe
80% des emplois dans l'informatique en Europe sont répartis dans des petites et moyennes entreprises, qui sont directement menacées par cette directive.

Les brevets pénalisent les pays en voie de développement
Plus de 90% des brevets existants sont détenus par les entreprises des pays industrialisés. Avec la directive sur les brevets, le développement d'une industrie du logiciel indépendante dans les pays du Sud sera durement entravée : ils ne pourront en effet exporter leurs produits vers les Etats-Unis et l'Europe.

L'intégrale de l'appel : ici

L'adresse email / fax de votre député européen se trouve forcément ici. Ils aiment qu'on se rappelle à leur bon souvenir. N'hésitez pas.

Alors bon, ça ne sera peut-être pas une vraie grève. Je la fais à la japonaise : je travaille avec un t-shit barbouillé avec «en grève» dessus. Mais c'est important cette histoire de brevets.

Écrit par O. le 02 juillet 2005 à 20:32