01 juillet 2005
L'adieu aux arbres

Au jardin de Frederiksberg (Frederiksberghave), il y a, à la croisée de deux chemins, un arbre que j'appelle «l'arbre à tétines».

Quand arrive le moment déchirant où il faut dire adieu à la tututte, au doudou, au petit lapin auquel il manque un oeil mais que ça reste le préféré, à la couverture sans laquelle on ne peut pas dormir, les parents organisent une petite cérémonie. Parfois même une cérémonie de groupe, plusieurs familles en même temps.

Ils viennent à l'arbre à tétines, et ils accrochent aux branches l'objet auquel l'enfant renonce. Souvent, ils accrochent une pochette en plastique, avec un petit mot, un dessin, une photo de l'enfant et l'objet. C'est une étape, comme entrer à la grande école, plus tard.

Des adultes y viennent aussi. On trouve sur l'arbre, au milieu des centaines de tétines, parfois, un paquet de cigarettes.

Peut-être qu'un jour, dans un accès de raison, j'irai y accrocher une plume de buse, comme celle-ci :

L’effet pervers de cette dénomination est que l’emploi de ce terme est sous-tendu par l’idée selon laquelle il y aurait le libéralisme d’un côté et le néo-libéralisme de l’autre, ce qui est complêtement faux mais politiquement très habile, désormais les gauchistes de tout poils peuvent se réclamer du “libéralisme” parce que ça fait in à leurs oreilles mais quant au vilain “néo-libéralisme” qui ressemble à “néo-nazisme”, ils préfèrent le laisser aux partisans du libre-échange… qui se trouvent être les seuls vrais libéraux.

Que les gauchistes se réclamant du libéralisme parce que c'est «in» lèvent la main.

En attendant ce très hypothétique jour de raison, retour à la brutale bêtise quotidienne. Libérale. Lafrondienne.

La leçon à retirer de cette histoire est très claire: là où il y a du développement économique, il y a de l’ascension sociale, donc de la richesse et par conséquent une plus grande capacité à utiliser des énergies renouvelables (ou dites “propres”, non fossiles) dont je rappelle que le prix a baissé de 50% tous les dix lors des trois dernières décennies. C’est le marché libre et son immanquable dose d’innovation continue qui peut permettre une véritable avancée face au cas du réchauffement climatique et ceci se fait dans le strict respect des libertés individuelles de tout un chacun.

[...]

La seule réponse viable au problème du réchauffement climatique est le laissez-faire laissez-passer, c’est la solution libérale.

L'adieu aux arbres. Au moins on n'aura pas tout perdu : ça va diminuer le nombre de perchoir à buses.

Écrit par O. le 01 juillet 2005 à 08:31
Réactions

Il faudra que je le prenne en photo cet arbre...

Mis à jour par loïc le 01 juillet 2005 à 12:49

il est très touchant cet arbre. On peut faire ça samedi après-midi si t'es libre.

Mis à jour par O. le 01 juillet 2005 à 12:56