03 mai 2005
Vingt ans après... demain.

Les petites histoires, mises bout à bout, font la grande. Celle qu'on trouvera dans les livres un jour ? Pas sûr. Mais elles sont le fil conducteur de toute compréhension.

En 1985, un jeune palestinien tente de poser une bombe à Tel Aviv. Elle lui saute à la figure, blessant aussi un Israélien. Lui y perd un oeil, et y "gagne" 20 ans de prison. On sous-estime souvent l'impact sur la pensée palestinienne de ces centaines de prisonniers. Mais leur rôle est important.

Voici ce qu'a appris en prison ce Palestinien :

"We prepared the ground for the thinking that drove the first intifada, whose activists demanded that the PLO come out with a clear political plan. We learned that Israel cannot be destroyed, that we need coexistence with the Israelis. When I speak of living together with the Israelis, I say it not as a result of exhaustion, but rather as a result of understanding."

Nous avons préparé le terrain pour la pensée qui a conduit la première Intifada, dont les militants ont exigé de l'OLP qu'elle présente un plan politique clair. Nous avons appris qu'Israël ne peut être détruit, que la coexistence avec les Israéliens est nécessaire. Quand je parle de vivre ensemble avec les Israéliens, je ne le dis pas par épuisement, mais par compréhension.

Ce prisonnier explique qu'il ne referait pas aujourd'hui ce qu'il a fait à l'époque. Et pourquoi.

Il est temps que cette génération de prisonniers sorte, et qu'elle prenne les choses en mains. Ce genre de processus me parait plus utile pour l'apparition d'une démocratie arabe dans la région qu'une invasion quelconque.

Article original : ici.

Écrit par O. le 03 mai 2005 à 10:59
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