03 décembre 2004
Clair voyant...

Un texte intelligent et utile, dans le Ha'aretz du jour, à propos des checkpoints en Cisjordanie.

The fact is that the checkpoints are not a product of the intifada. When the truth is written about the history of the checkpoints, and not from the chronicles taken from the desk of the army commanders, it will become clear that the checkpoints gave birth to the intifada.

Le fait est que les checkpoints ne sont pas un résultat de l'intifada. Quand on écrira la vérité sur l'histoire des checkpoints, et pas de la chronique venue des bureaux des chefs de l'armée, il sera clair que les checkpoints ont enfanté l'intifada

Pour prévenir les prévisibles braiements "à la Robert", l'auteur, qui connait son sujet, lance son article avec intelligence et élégance :

Every so often, ghosts from "the Jewish past" are summoned by a contemptible action in the occupied territories. Someone manages to photograph it. There are dramatic headlines about it, as in the case of the young Palestinian ordered to play the violin, but then the affair quickly becomes "an exception." Most of the soldiers do not compel violinists to play at the checkpoints. Most of the soldiers do not kill little girls. Most of the soldiers do not confirm the killing. But the melodramas help to conceal the larger truths. Israelis do not like the truth. And the truth of the Israelis can be found deep inside the occupied territories.

Une fois de temps en temps, des fantômes issus du "passé juif" sont invoqués par une action méprisable dans les territoires occupés. Quelqu'un réussit à prendre la photo. On en fait des gros titres, mais l'affaire devient rapidement "une exception". La plupart des soldats ne forcent pas les violonistes à jouer aux checkpoints. La plupart des soldats ne tuent pas les petites filles. La plupart des soldats ne les achèvent pas. Mais le mélodrame aide à cacher la vérité de fond. Les Israéliens n'aiment pas la vérité. Et la verité des Israéliens peut être trouvée au profond des territoires occupés.

Un texte que les Robert et les Millière de tous poils devraient lire soigneusement, mais que naturellement ils abandonneront au premier paragraphe, qui ne correspond pas à leur vérité.

La verité de l'autre ne peut pas être la vérité, n'est-ce pas ?
L'article, pour les non-Robert, est ici.

Entre les oreilles : rien - au bureau

Écrit par O. le 03 décembre 2004 à 08:54
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