04 juillet 2004
On a peut-être un peu exagéré...

Un des partisans acharnés de la réduction des pouvoirs de l'état vire sa cuti. Dans cet article, Francis Fukuyama lie maintenant tout un tas de problèmes actuels à la faiblesse des structures étatiques.

On ne se refait pas, pour lui l'état idéal doit être capable en tout premier lieu de faire respecter la loi et garantir la propriété. Mais il admet qu'on a peut-être poussé le bouchon un peu loin dans la dérégulation.

Il explique que c'est ça qui a mené à la gangstérisation de la Russie et au désastre généralisé des pays en voie de développement.

It is perhaps in light of experiences like these that Milton Friedman, dean of free-market economists, said a couple of years ago that his advice to former socialist countries 10 years earlier had been to 'privatise, privatise, privatise.' 'But I was wrong,' he added. 'It turns out that the rule of law is probably more basic than privatisation.' The cost of learning this lesson was high.
C'est peut-être à la lumière d'expériences de ce type que Milton Friedman, doyen des économistes pronant la liberté des marchés, a déclaré qu'il y a 10 ans, son conseil aux pays ex-socialistes avait été "privatisez, privatisez, privatisez". "Mais j'avais tort", ajoute-t'il. "Il apparait que l'état de droit est probablement plus basique que la privatisation." Ce qui signifie probablement que le rôle protecteur de l'état est indispensable, et qu'il faut apprendre à le respecter avant de foutre le bouzin au nom du profit et de la "liberté du marché".

Ca fait des années que pas mal de gens protestent contre les inepties de la Banque Mondiale et du FMI. Bienvenue au club, monsieur Fukuyama. Il va finir par adhérer à Attac lui...

Écrit par O. le 04 juillet 2004 à 17:09