La citation qui tue
To my surprise, there were also many cases of rape. In the months of April-May 1948, units of the Haganah [the pre-state defense force that was the precursor of the IDF] were given operational orders that stated explicitly that they were to uproot the villagers, expel them and destroy the villages themselves.
"A ma grande surprise il y a eu aussi de nombreux cas de viol. Dans les mois d'Avril-Mai 1948, les unités de la Haganah [les forces armées d'avant l'état, précurseurs des FDI] ont reçu des ordres contenant des instructions explicites d'expulser les villageois et détruire les villages eux-mêmes."
C'est tiré de cette interview passionnante de Benny Morris à l'occasion de la prochaine sortie de son ouvrage révisé sur la création du problème des réfugiés palestiniens. L'interview nous montre les différentes facettes d'un historien qui dit clairement qu'il y a eu épuration éthnique et d'un Israélien qui approuve et justifie cette épuration. Dans le Ha'aretz du jour, et probablement dans le Solidarité-Palestine de demain.
Au fil des paragraphes, 12 cas de viol, 24 cas de massacre avérés et documentés, une panoplie de crimes de guerre, une couverture absolue par les politiques... pour être juste, mention aussi d'instructions du Haut Comité Arabe pour l'évacuation des femmes et enfants.
On y lit aussi que pour l'auteur, Ben Gurion aurait du aller plus loin, finir le boulot, et totalement expulser la population arabe. Le "transfert maintenant" ? Non, mais ça peut encore venir. Y compris les Arabes Israéliens, qualifiés de "bombe à retardement".
Intéressante dualité entre l'historien qui expose les massacres et les expulsions, et l'auteur qui dans un coin de sa tête approuve.
Écrit par O.
le 09 janvier 2004
à 13:20
Réponse très forte sur le fond de ta part, o., la puissance de tes arguments est impressionnante.
Mais tu as raison : il ne faut pas lire ce qui dérange. "L'idéologie c'est ce qui pense pour toi". Continue à ne pas penser, laisse faire le mensonge, c'est plus confortable.
Défense élastique contre quoi ?
J'en ai plein l'oignon de polémiquer oiseusement. Discuter, encore, je peux envisager, mais il y a deux prérequis : il faut avoir quelque chose à dire, et être de bonne foi.
L'entrée en matière qui consiste à associer le conflit palestinien et les viols en banlieue me laisse penser que les prérequis sont absents.
Si tu as envie d'une *réponse* (et t'es pas obligé) faut me donner quelque chose à quoi répondre pourrait avoir un intérêt. Pour *moi*. Puisque c'est *moi* qui réponds. Si je veux.
Et moi, et moi, et moi...
Monsieur *moi* fait son autiste, monsieur *moi* ne veut pas répondre et croise les bras ? Ce qui l'empêche de répondre / l'autorise à ne pas répondre sur le fond aux informations gênantes de tellthechildren ? Eh bien j'appelle cela tenter de déplacer le débat et faire des écrans de fumée.
Existe-t-il des connections entre Arafat et El-Husseini, entre le baathisme et le nazisme ? Certains dirigeants arabes sont-ils antisémites ? La réponse semble bien être : oui. On peut faire semblant de ne pas le voir. Je me demande juste pourquoi.
Mais enfin, peut-être que cette "proxy war" arrange la vision du monde de certains...