Le matoo, la merde, et le bas de soie...

Ca peut paraître décousu, mais suffit de suivre. Prenez un blog (que je lis régulièrement, et qui figure en lien permanent sur CCN, ce qui n'est pas donné à tout le monde que je lis) : matoo. Le blog en question, je l'aime bien parce que c'est un des (trop) rares sites "personnels" (lire : où l'auteur parle principalement de lui) où on sent l'auteur vraiment vivant. Enfin moi c'est l'effet qu'il me fait, le matoo : derrière sa page, je le sens bouger.

Tous les sujets abordés ne me passionnent pas. Normal. Un des sujets dominants du blog en question, c'est l'homosexualité patente, avérée, assumée, revendiquée, et parfois un peu omniprésente du matoo. Ce n'est pas l'aspect du site qui me passionne le plus, mais je n'en fais pas un fromage. Encore une fois, c'est le personnage qui me plait. Avec qui il se mélange, je m'en bats l'oeil. Il parle aussi d'actualité, de bouquins, de films. Et il en parle bien, le bougre. C'est bien écrit, agréable à lire, et souvent drôle.

Par contre, il dit des gros mots. Des fois. Il parle de cul aussi. De bite. Tous ces trucs. Ce qu'on fait avec. C'est plus ou moins passionnant, mais à une époque où on vous fout des nichons sous le nez pour vous faire manger du yaourt, je ne vois pas bien pourquoi je devrais m'en offusquer.

Un jour, le Matoo, un peu en quète de notoriété et de reconnaissance, mais bon, on l'est tous, et particulièrement quand on tient un site sur le web, s'est inscrit à un organisme bien sympathique : la CEV. Communauté des écrivains virtuels.

Notez que quand on regarde un peu dedans, pour communauté rien à redire, pour le virtuel, on est en plein dedans, mais pour "écrivains", c'est un peu en deçà de mes standards. Les standards qui me font apprécier de lire le Matoo, justement.

Mais à la CEV, on est très... comment dire... prout ma chère, si vous voyez ce que je veux dire. Jetez un oeil dans les forums pour comprendre.

Et voilà que notre Matoo reçoit un mail de la CEV qui lui annonce sa radiation du cercle. Motifs ? Qualité du langage, et lisibilité.

Je vais vous dire mon sentiment : moi, je crois qu'ils l'ont viré parce qu'il parle de son homosexualité et de ce qu'il fait avec.

Ca ne me dérangerait pas qu'ils le virent pour cette raison. On a le droit d'avoir les critères qu'on veut, et il n'y a pas de loi contre le crétinisme. Si le mail avait dit "Bon, Matoo, on est désolés, mais on se sent plus entre nous, là, alors on te vire", j'aurais compris. J'aurais pas approuvé, mais ça aurait au moins eu le mérite de la clarté. Mais le virer pour fautes de français, quand on voit les monuments qu'ils publient eux-même... ça m'agace.

A une époque où on commence à chasser le voile, et où on regarde les gens sous le nez, j'aimerais penser que la chasse aux matoos ne va pas aussi s'ouvrir.

Au fait, il est plus clair comme ça, le titre de mon post ?

Écrit par O. le 12 décembre 2003 à 16:36