Un peu d'air frais
Plusieurs parlementaires américains de haut niveau, démocrates mais aussi républicains, ont déposé au sénat un projet de motion demandant à l'administration américaine d'examiner voire adopter comme base de travail l'accord de Genève et/ou l'initiative Yaalon-Nusseibeh.
Ca ne fait évidemment pas plaisir à tout le monde, notamment parce qu'on trouve la très influente Dianne Feinstein ainsi que deux républicains siégeant aux commissions des affaires étrangères et de la défense parmi les signataires.
Powel aurait, par ailleurs, informé Beilin et Rabbo, les artisans de Genève, de son intention de les rencontrer si ils le désirent. Ce qui a immédiatement provoqué une levée de boucliers, jusqu'au président de l'État d'Israël lui-même.
Mais bon, même agiter un bouclier peut créer un déplacement d'air, hein.
Article d'origine ici.
Écrit par O.
le 28 novembre 2003
à 11:00
Merci, Christine.
Je n'avais pas encore été sur Sol-Pal aujourd'hui.
Une petite remarque non polémique: Ayalon/Nusseybeh: ce n'est pas un plan mais une déclaration de principe, ayant comme seul objectif de récolter un maximum d'adhésion des populations Isr. et Pal. dans le sens de concessions réciproques.
Gush Shalom: c'est une plate forme d'organisation n'engageant qu'elle-même et décourageant beaucoup par son "irrédentisme".
Beilin/ Rabbo: c'est un accord presque complet entre des personnalités ayant eu des responsabilité "d'homme d'Etat"; mais qui n'ont apparemment que trop peu de soutien actuellement.
Je comprend que les colons et l'extrème droite Israélienne vomissent cet accord.
J'espère qu'ils n'atteindront plus jamais 15% de l'électorat Israélien.
Je comprend que les "Islamistes fondamentalistes",vomissent cet accord.
J'espère qu'ils descendront le plus tôt possible en-dessous de 15% de l'électorat Palestinien.
Maintenant un peu polémique.
Mais j'ai beaucoup de mal avec la " critique de gauche" de ces accords. Il faudrait refuser de les soutenir sous prétextes qu'une revendication Palestinienne n'est pas rencontrée ( le droit inaliénable au retour ).
J'ai lu le texte de Pierre Yves Salingue à ce sujet sur Sol-Pal. Je n'ai pu m'empêché de penser aux pratiques Trotskistes des années 70
Ou au tracts révolutionnaires de la même époque.
Ce n'est pas sérieux; comment peux-t-on prétendre oeuvrer pour la paix, pour une meilleure compréhension entre les peuples et en même temps considérer qu"un "camp" a entièrement raison et l'autre entièrement tort. Je déteste cette idée de 2 camps pour moi il y en a plusieurs dans chaque communauté.
Je soutiens donc absolument tous les plans toutes les déclarations de principes qui vont dans le sens de la reconnaissance de 2 récits historiques différents mais équivalents, de 2 légitimité différentes mais équivalentes, de 2 identités différentes mais équivalentes; qui n'ont d'autres possibilités d'existence que dans la reconnaissance de celles de l'autre donc dans le compromis.
L'inaliénabilité du droit au retour n'est pour moi rien d' autre qu'une croyance. Ce droit ne se justifie ni à travers l'histoire ni à travers le droit international ( il suffit de lire le texte de la résolution de l'onu pour se rendre compte que ce droit est bel et bien " aliéné" à certaines conditions). Et si l'on veut dialoguer au sujet de ce conflit, si on veut oeuvrer pour le faire évoluer vers une solution pacifique et négociée; les "véritées révélées et autres sioi-disant vérité scientifiques historiques morales, ne sont que des freins volontaires pour certains involontaires et pleins de bonnes intentions pour d'autres.
A bientôt
