Après moi, le désert...

La droite du Likud israélien (si tant est qu'il puisse y avoir une gradation dans la droititude du Likud) fait semblant de s'émouvoir du semblant de plan d'action de Sharon.

Sharon prétend entreprendre des actions unilatérales, comme démanteler quelques avant postes isolés, qui seront de toute façon reconstruits le lendemain et légalisés la semaine suivante, et établir des frontières. Histoire de maintenir son personnage, il assortit ça d'une paire de rodomontades, genre "les Palestiniens devraient se méfier, parce qu'un jour on cessera d'avoir envie de négocier", grotesque d'abord parce qu'Israël, en définitive, n'est plus maître de son destin, et ensuite parce qu'à long terme les frontières sont déjà connues.

Mais à la droite de Sharon (et... ça existe!) on prépare une contre offensive : un plan qui ferait la nique à Genève et à Simplet©. En résumé, l'apartheid. Égalité pour tous, arabes et juifs dans le même état, mais fonctions vitales réservées aux blancs. Euh. Aux Juifs. Enfin aux Juifs blancs.

La base du Likud n'a pas changé : non à un état palestinien, non au démantèlement des colonies. Sans vouloir comprendre que plus ils attendent pour rattraper le train de l'histoire, plus il leur en coûtera.

Notez que dans un sens, si ça ne leur coutait qu'à eux, je m'en balancerais. Mais ça coûte aussi aux gens autour d'eux.

Écrit par O. le 25 novembre 2003 à 10:33