Pour solde de tout compte.
Amram Mitzna, éphémère leader du parti travailliste européen, et un des signataires de "l'accord de Genève", prend la plume dans Ha'aretz pour présenter et défendre le texte. Au fil des lignes, au moins une excellente formule, et une étonnante promesse. Il dit : "l'accord de Genève, c'est le petit garçon qui crie que l'empereur est nu", soulignant que l'accord ne contient au final que des évidences, les seules lignes de partage des eaux.
La promesse étonnante, c'est que chacun des habitants du pays va en recevoir une copie.
Il souligne aussi ce qui me parait être le point fort du texte -ou de ce qu'on nous en a montré pour le moment : c'est un accord qui ne laisse plus rien en suspens. J'ai toujours en mémoire cette phrase d'un professeur de l'université Ben Gourion à Ber Sheeva qui nous disait qu'au final une des raisons de l'échec d'Oslo était qu'on demandait aux uns et aux autres des efforts pour arriver à une situation intermédiaire, sans savoir vraiment où on allait puisque tous les points importants étaient laissés pour de futures négociations.
Cet accord, bon ou pas (plutôt bon, si on me demande mon avis), a le mérite de ne rien laisser dans le vague. Ce n'est pas une simple déclaration de principe, visiblement, pas un étalage de bons sentiments. C'est deux ans de négociations, loin de ceux qui dans un camp ou l'autre pensent que seule la force peut débloquer la situation.
Pourvu que les petits cochons ne les mangent pas...
Traduction française de l'article, sur Solidarité-Palestine, comme d'hab. Remerciez Giorgio en passant.
[Entre les oreilles : In The Stone - Earth, Wind & Fire ]
Écrit par O.
le 17 octobre 2003
à 07:20