22 juillet 2003
A dada sur mon bidet...

J'avais oublié jusque son nom. Idi Amin Dada.

Cette crevure va mourir - bon - dans son lit, riche et, allais-je m'oublier à dire, en bonne santé.

Devoir s'en remettre à la justice divine, pour un vieux mange-calotte comme moi, hein, c'est pas tous les jours dimanche.

[Entre les oreilles : Everywhen - Massive Attack ]

Écrit par O. le 22 juillet 2003 à 07:49
Réactions

Bof, il fait un peu amateur aujourd'hui, l'ami des crocodiles... il semble qu'il y ait des nuisibles beaucoup plus entreprenants à la tête de pays nettement plus puissants. Une question me vient à l'esprit d'autre part : par qui l'Idi a-t-il été soutenu (à l'époque) puis protégé en exil ? Y a t-il un expert dans la salle ? (à moins que cela soit du domaine public). Bonnes vacances beau sire et ne t'en fais pas pour la justice divine, Dieu a obtenu un non lieu depuis longtemps !

Mis à jour par Manu le 22 juillet 2003 à 22:32

En général, quand il s'agit de protéger un affreux en exil, la France n'est pas bien loin, mais je n'en sais trop rien. Bokassa n'est pas chez nous ?

Mis à jour par O. le 23 juillet 2003 à 07:38

Tu dis: 'Devoir s’en remettre à la justice divine...': je me demandais si ton sejour en Palestine ne t'aurais pas change...Je veux dire, d'avoir vecu aupres de gens qui s'en remettent a la justice divine quotidiennement, vu que la justice des hommes se contrefout de leur sort. Non?

Mis à jour par Christine le 23 juillet 2003 à 11:43

Bon, je me suis renseigné un peu. Le sieur Amine Dada est quand même soupçonné de plusieurs dizaines de milliers de victimes (certains disent 200 000 mais va savoir, on ne comptait pas bien pendant les swinging seventies)entre 1971 et 1979. Il a ensuite été vidé par les tanzaniens et des partisans de son rival et ex-patron Obote. Il aurait été accueilli ensuite par l'Arabie saoudite (la France ne prend en charge que les dictateurs de sa sphère d'influence, qui va en retrecissant malgré les efforts de notre bon président).Il fut toléré pendant son règne par les américains selon le principe de leur politique africaine qui veut que tant que les affaires commerciales tournent on laisse tranquille le dictateur en place. Quant à Bokassa il est mort depuis quelques années, dans son pays où il était revenu se faire emprisonner. Réfugié en France (comme Duvalier et d'autres sans doute) il vivotait dans un château vide en Sologne avec sa trop nombreuse famille, plus un rond en poche alors il est rentré. Pour revenir à Amine Dada, il a déclaré un jour vouloir libérer les écossais du joug anglais et devenir leur roi. Je crois qu'il y a un documentaire de Barbet Schroeder sur le personnage. Aujourd'hui les dictateurs sont plus "pros", discrets, bien conseillés et efficaces, à croire qu'il existe une école pour les former. Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long.

Mis à jour par Manu le 23 juillet 2003 à 13:35

C'est toujours un plaisir !

Mis à jour par O. le 23 juillet 2003 à 13:40

Pour ce qui est de la justice divine, je rappelle que les musulmans en général et les Palestiniens en particulier s'en remettent bien moins à la justice divine qu'à la volonté divine... sacrée différence !

[entre les oreilles : rien]

Mis à jour par O. le 23 juillet 2003 à 13:43

Merci Manu. Barbet Schroeder a effectivement fait un film sur lui. Et il aurait plus de 300 000 morts sur la conscience.
A propos du film, et du personnage, voir http://worldfilm.about.com/library/weekly/aafpr052702.htm
Notamment,
When the film premiered in France, Idi Amin requested that Schroeder take out several short scenes that illuminated the reality behind the dictator's friendly façade. When Schroeder refused to comply, Amin rounded up 150 French citizens in Uganda and threatened to kill them. Schroeder made the changes and informed audiences that they were, in fact, watching a movie co-edited by Idi Amin himself. Only after his fall from power, the film was restored to its original version.

Mis à jour par Christine le 23 juillet 2003 à 19:19