jouer avec le (cessez-le) feu...
Ca fait quelques jours que, vous l'aurez peut-être remarqué, je fais l'Achille sous la tente, et que je ne mets le nez dehors que pour parler des petits oiseaux. J'imagine que ça fait des vacances à tout le monde. Mais bon, on est comme on est, et je ne parviens pas à totalement oblitérer le monde extérieur de mon petit univers, et par extension, de cette page.
Je faisais cessez-le-feu. Moi aussi.
Encore une fois les Palestiniens se sont laissés prendre au piège grossier de l'initiative unilatérale. C'est consternant de voir des gens déployer tant d'efforts pour se mettre eux-même la corde autour du cou.
Le gouvernement israélien a besoin d'une grosse quinzaine de calme pour que George arrête de leur souffler dans le cou, pour pouvoir se rabibocher avec son extrême droite, et quand tout cela sera en place, un p'tit missile, et il y aura toujours un âne de l'autre côté pour tomber dans le panneau.
Regardez : même si ça marche, les Palestiniens y perdent. Imaginez un moment que l'autorité se mette à réellement confisquer des armes et arrêter des militants du Hamas -et autres. Imaginez que ceux-ci jouent le jeu (...?) et ne ripostent pas, dans l'intérêt national. Qu'est-ce qu'on aura obtenu ? Un triomphe israélien qui aura ainsi "prouvé" que c'était Arafat le problème et rien d'autre.
Et si ça foire ? Bah... il suffira de dire que c'est encore Arafat qui tire les ficelles, de toute façon.
Encore une fois, en passant, de sa prison, Barghouti a pesé de tout son poids pour cette trève. La dernière fois qu'il a fait ça, un missile a buté Shehadeh et onze gamins pour donner à Sharon l'oxygène qu'il lui fallait pour rallumer le feu. La veille de la trève. On va voir combien de temps ça va tenir, cette fois-ci.
Écrit par O.
le 30 juin 2003
à 07:44