11 juin 2003
Et boum.

Ca n'a pas traîné. L'inéluctable enchaînement de la connerie en marche. Une bombe Jaffa Street à Jérusalem.

Pourquoi c'est toujours les salauds qui gagnent ?

Écrit par O. le 11 juin 2003 à 16:46
Réactions

Parce qu'il n'y a qu'eux qui jouent.

Les autres, ceux qui voudraient connaître une vie paisible et quelque soit leur camp, ne remettent pas de l'huile sur le feu dès qu'il semble qu'il pourrait s'éteindre.

Et le pire, c'est toujours les mêmes mains que l'on voit tenir les bouteilles d'huile.

Mis à jour par Un Autre le 11 juin 2003 à 17:31

Oui ça n'a pas trainé, mais qu'est-ce qu'on aurait aimé que cela traine, traine, traine, et traine encore... Révoltée, triste et impuissante, une pauvre idiote "d'idées de gauche" mais pas dans son salon !
Condoléances à tous ceux qui meurent aujourd'hui et à ceux qui mourront demain par haine, par connerie, POUR RIEN et ce quelle que soit sa couleur, quelle que soit sa nationalité, quelle que soit sa religion, QUI QU'IL SOIT.

Mis à jour par Muriel le 11 juin 2003 à 20:54

Et merde, 27 morts pour la seule journée d'hier, j'ai pas fini de faire des condoléances mais on peut toujours rêver !

Mis à jour par Muriel le 12 juin 2003 à 13:40

Réflexions sur le timing:

Cependant, il est envisagé que l'attaque d'hier ait été planifié plus tôt, mais ait ensuite été présentée comme représailles à la tentative d'assassinat sur Rantisi.
Le commissaire de police Shlomo Aharonishki a estimé qu'il était improbable qu'une attaque de ce type puisse avoir été planifiée et exécutée en un jour. "C'est précisément au moment où des pourparler sont en cours que cette organisation veut effectuer des attentats" a-t-il dit. (source: Ha'aretz)

La question est: cet attentat était il prévu ce jour là, offrant une évidente coïncidence, ou bien était-il en suspens et a-t-il pu être déclenché à propos? Il est évident qu'une action comme celle-ci ne s'improvise pas. Question coïncidences, ce que je trouve étonnant, si ma mémoire est bonne, c'est que ces attentats suicide font généralement suite à une action israélienne, militaire ou pas. De même que les représailles israéliennes sont souvent justifiées par des attentats, quoique ce ne fut pas le cas pour Rantisi.

Mais c'est l'oeuf ou la poule...

Il y a eu des accalmies, de part et d'autre, quels ont été les déclencheurs de la reprise des hostilités? Il y a peut-être quelque chose à apprendre d'une analyse soigneuse des circonstances.

Mis à jour par gemp le 12 juin 2003 à 14:25

Malheureusement, Gemp
Une analyse soigneuse ne suffit pas; il en faut plusieurs ; et ce qu'on en apprend c'est justement qu'il y a 2 récits historiques différents; 2 conceptions de la légitimité différents, 2 analyses soignées des responsabilités différentes (au moins 2 ).
Alors je considère qu'il faut passer par une étape qui consiste à sortir des arguments réversibles(par ex.l'autre ne comprend que la force)(enfin si on peut appeler ça un argument)
A sortir des spirales de haine et de violence.
A faire en sorte que le plus vite possible les personnes(population) puissent vivre en sécurité, dans leurs frontières (celle de 67 à peu près)réciproque.
Ce n'est pas simple, pour le moment l'option d'Oslo était celle que je viens de décrire soit d'abord l'essentiel point de vue de la vie quotidienne des populations,et ensuite petit à petit les questions difficile(à forte charge affective ou symbolique).
L'option Camp David était résolution totale de toutes les questions pour arriver immédiatement à un accord définitif et global.
Ces 2 options ont pour l'instant échoué.
2 autres options s'affrontent: faire table rase du passé pour construire plus vite l'avenir
Ou reconnaitre les responsabilités de ce qui s'est passé et donc en demander pardon,et indemniser les préjudices subits...
personellement je ne me satisferait pas de l'option oublier.
mais l'autre option n'est pas pour demain.
Ciao Gemp

Mis à jour par Marc le 12 juin 2003 à 16:34

Madrid était le rêve mais aujourd'hui la réalité revient effectivement dans la figure des protagonistes comme à chaque fois. L'erreur de Camp David 2 puis de Charm El Sheik (etc ...) , donc l'erreur de Barak et des négociateurs Palestiniens de l'époque a été de mettre de côté les détails dans l'espoir qu'ils ne seront à régler qu'ensuite.
Mon opinion du moment est de faire appel à un arbitre / extérieur qui imposera son partage sur la base des revendications des 2 parties. Cette arbitre devra être LE garant de l'application du partage tant d'un point de vue juridique, militaire et/ sécuritaire
Ensuite, élévation d'un mur sur la frontière internationalement reconnue et intangible.
Le seul a pouvoir être le garant : les USA. C'est le seul qui sera accepté par Israël et les Palestinien (bien sûr on peut en imaginer d'autres mais qui oserait un enlisement si probable - du moins dans les 1ers temps).
A+

Mis à jour par spoutnik le 12 juin 2003 à 20:06