20 mai 2003
Naïveté...

Lu ce jour dans le Boston Globe :

President Bush yesterday said he was confident that his administration can ''move the peace process forward'' between Israelis and Palestinians, but US officials and analysts predicted that the spate of Palestinian suicide bombings in Israel would indefinitely sideline the talks.

En Français : le président Bush a déclaré hier qu'il avait confiance dans la capacité de son administration à "faire avancer le processus de paix" entre Israéliens et Palestiniens, mais des officiels US et des analystes ont prédit que la vague d'attaques suicide palestiniennes en Israël mettraient indéfiniment les pourparlers à l'arrière-plan

Qu'est-ce qu'ils sont fortiches, ces analystes, tout de même... mais moi je suis encore meilleur : je savais avant la vague d'attentats que ces pourparlers n'iraient nulle part. Il est peut-être utile de rappeler que le gouvernement israélien n'a pas donné son accord à la fameuse "road map", ni aux efforts précédents, plans Tenet et Mitchell proposés par les Américains.

Quelqu'un a une raison de penser qu'il en aurait été autrement aujourd'hui ? Attentats ou pas ?

Écrit par O. le 20 mai 2003 à 11:39
Réactions

Juste pour signaler un article publie dans un magazine anglais, The Spectator:
http://www.spectator.co.uk/article.php3?table=old§ion=current&issue=2003-05-17&id=3099

The reek of injustice
Emma Williams says good and conscientious Israelis live in denial of what is being done to the Palestinians.

Mis à jour par Christine le 20 mai 2003 à 12:07

How thoughtful of her... And very good timing too ! I guess she's not the only one in denial here Christine. The article's not bad though, much more balanced than those two lines would suggest...

Mis à jour par Sam le 20 mai 2003 à 14:04

Eh, faut pas déconner, tout de même. Si dire que les Israéliens dans leur ensemble ont tendance à se désintéresser de ce qui se passe dans les territoires occupés c'est être de parti pris, il ne va plus rester beaucoup d'impartiaux ! il est très bien cet article, MEME la phrase incriminée.

Mis à jour par O. le 20 mai 2003 à 15:18

C'est vrai Olivier, ce qui en revanche est de parti pris c'est de nier le point de vue d'en face... ce que fait systématiquement Christine et ce que tu fais parfois. Par exemple ici, quand tu dis que tu savais "avant la vague d'attentats que ces pourparlers n'iraient nulle part" et quand tu demandes si "Quelqu’un a une raison de penser qu’il en aurait été autrement aujourd’hui ? Attentats ou pas ?" Au delà du procès d'intention (tu as peut-être raison et il est peut-être justifié), je m'interroge : que cherchaient les kamikazes en frappant justement maintenant si de toute façon les pourparlers étaient voués à l'échec ?

Et le premier qui me sort la théorie des intérêts convergents entre Sharon et le Hamas je lui tire la langue et ne prends pas la peine de lui répondre.

C'est assez rare, mais sur ce sujet je suis d'accord avec Michaël : ces terroristes, non seulement je me fous qu'ils crèvent mais je souhaite qu'on les assassine. Et qu'on fasse enfin la paix avec les autres, c'est-à-dire l'écrasante majorité des palestiniens qui sont, au bout du compte, toujours assurés d'être le dindon de la farce.

Mis à jour par Sam le 20 mai 2003 à 16:03

A la limite je pourrais admettre qu'on butte les terroristes A CONDITION de foutre la paix aux autres. Mais on martyrise les autres et on les pousse au terrorisme pour ensuite les condamner, et c'est là que ça coince.

Je ne verserai jamais une larme pour Yassin, mais condamner un village à l'isolement depuis janvier 2002 pour une pierre lancée sur une voiture de colon n'attire pas ma sympathie. Du tout. Tu veux le nom du village ? Je peux en citer 6 ou 7 de mémoire pour des cas de ce genre. Mais je peux rechercher plus profond si tu veux.

Et que tu le veuilles ou pas, le gouvernement israélien, bien avant ces attentats, a rejeté la road map, le plan Mitchell, le plan Tenet, et de façon générale tout ce qui a été proposé dans les trois dernières années par qui que ce soit.

Quant à la motivation des kamikazes, ce n'est pas à moi qu'il faut demander. Je ne suis pas équipé pour comprendre. Pardon : je peux comprendre le jeune manipulé. L'enfoiré qui lui refile la ceinture, c'est une autre histoire. Il est aussi inhumain que celui qui a décrété l'isolement du village de Kharbata en janvier 2002 pour une pierre jetée sur la voiture d'un colon. Si tu vois ce que je veux dire.

Mis à jour par O. le 20 mai 2003 à 16:27

Olivier, je suis (presque) entièrement d'accord avec toi... probablement parce que tu ne réponds pas aux points que j'ai soulevés mais à autre chose... ;o)

J'ai toujours pensé (et dit, ici et ailleurs) que s'attaquer au familles (donc a fortiori aux voisins) d'un terroriste était injustifié et contre-productif.

Là où on est pas d'accord c'est sur deux choses : tu dis que tu peux "comprendre" le jeune manipulé. La question n'est pas là. Dire qu'on le comprend c'est déjà un peu l'exonérer d'une responsabilité qu'il porte, j'insiste, quelles que soient ses motivations. Je me fous de le comprendre. Je crois au libre-arbitre. Je ne me pose même pas la question de sa motivation. Le choix qu'il fait le comdamne à mes yeux irrémédiablement. Qu'il crève. Et tant qu'à faire qu'il crève d'une balle bien placée plutôt que de sa ceinture d'explosifs.

Secondo, tu n'arrêtes pas de dire qu'en gros, quoi qu'il arrive le gouvernement Israëlien ne veux pas la paix et que quand il le prétend, il ment, il manipule. Que de ce côté-là, tout est déjà joué. Alors ma question c'est : qu'est ce qui fait changer les choses ?

Mis à jour par Sam le 20 mai 2003 à 17:03

Je crois pas que comprendre soit exonérer.
Ce qui est sûr c'est que si on ne comprend rien, si on ne cherche pas à comprendre, on n'avance pas des masses et on fait pas changer grand chose.
Comprendre ça peut permettre d'éviter de répéter.

Mis à jour par GM le 20 mai 2003 à 17:14

Le mot "comprendre" pour parler des kamikazes a definitivement une consonnance ecoeurante, un air de renoncement a des principes humains fondamentaux. C'est une attitude que je rencontre trop souvent en langue francaise. Cette maniere de s'interesser aux comportements humains les plus bas, comme par une curiosite malsaine qui ne mene nulle part ni n'"evite" quoi que ce soit. C'est au contraire donner cette satisfaction aux assassins comme quoi on les a entendu. Ils ne meritent meme pas cet interet d'ordre intellectuel. C'est a EUX de comprendre que si ils versent dans le terrorisme, ils sont condamnes a la mort et au deshonneur, et ils entrainent la destruction de la maison de leurs parents.

Je ne suis pas d'accord avec Sam quand il dit que la destruction des maisons est contre-productive.

Pour ce qui est des refus des plans de paix depuis 3 ans, Olivier, faut pas deconner non plus, les attentats ils ont commence a l'automne 2000, et les raisons de refus ont toujours ete les memes. C'est pas tres coherent de ta part pour quelqu'un qui adore placer les choses dans leur contexte...

Mis à jour par boq le 20 mai 2003 à 17:41

et puis qu'est-ce que je parle de refus, moi. C'est juste des points precis a corriger avant d'accepter. Tu les as regarde ces points ?

Le tout n'est pas de passer pour une colombe pour faire plaisir a Olivier, le tout est d'avancer vers un accord tout en calculant bien ses arrieres.

Mis à jour par boq le 20 mai 2003 à 17:51

Comprendre, c'est comprendre. Ce n'est pas justifier ni exonérer. Je comprends que si je mets ma main sur le feu je me brûle. Mais je n'oublie pas que pour que le feu soit là il faut du gaz et une alumette. Je comprends que 30 ans d'une vie de ce genre, dont nous parlons confortablement au loin, peut mener au désespoir et à la haine. Mais pour moi le coupable est d'abord la situation, puis le type qui fournit les moyens de l'attentat. Et en troisième seulement le mec qui le fait. Les deux autres sont premiers ex-aequo, tout bien considéré. Je n'hésite pas une seconde à mettre sur le même plan moral les gens qui organisent et appliquent l'occupation/répression et ceux qui fomentent les attentats.

Pourquoi j'accuse le gouvernement israélien de ne pas vouloir la paix ? Parce que s'il la voulait, la paix serait là. C'est très malheureusement le gouvernement israélien qui a toutes les clés. Et le gouvernement israélien est au mieux dépendant et au pire connivent de gens comme Eitam et Libermann, dont l'objectif avoué est d'empêcher la création d'un état palestinien et de s'approprier l'ensemble de la Cisjordanie.

Et Arafat alors ? Arafat est un salaud, mais un salaud quasi totalement impuissant et qui ne survit que parce que les Israéliens ne permettent d'entrevoir aucune alternative à leur comportement qui dure - je le rappelle - depuis plus de 35 ans. L'occupation militaire et le refus des droits qu'ils revendiquent pour eux-même.

Pour ne pas avoir le courage de regarder leur humanité en face, les Israéliens se reposent moralement sur la poignée de crapules extrêmistes d'un camp comme de l'autre pour dire qu'ils ne peuvent rien faire.

Si on croit vraiment que la solution passe par le flingue, flinguons Yassin. Et Eitam, donc. Alors la paix aura une chance. Quand les salauds DES DEUX CAMPS auront été mis hors d'état de nuire.

Quoi, on voudrait que je puisse comprendre que la population israélienne, bousculée par les évènements des deux dernières années se réfugie dans des positions extrémistes, mais je ne devrais pas comprendre que dans des conditions bien pires les Palestiniens en fassent autant ? Je suis plus honnête que ça.

Et Boq, les attentats après la première intifada ont commencé en 1995. Juste après le petit coup de sang de Baruch Goldstein à Hébron. N'importe quel livre d'histoire te le dira. Les Palestiniens n'ont pas le monopole du massacre imbécile.

Mis à jour par O. le 20 mai 2003 à 19:08

boq : comprendre ça n'est pas excuser ni exonérer. Je vais faire un peu de lyrisme à deux balles, mais savoir c'est se libérer, d'une façon ou d'une autre.

Tu trouves que la politique suivie depuis quelques mois/années en Israel a amélioré les choses ? en quoi ? et pourquoi, comment ?
Est-ce que ce qui ne marche pas ou n'a pas marché ça marché pas parce qu'elle a pas été assez mise en oeuvre, ou parce qu'elle prend une mauvaise direction ?
Est-ce qu'il y a moins de mort, moins d'attentat ? Est-ce que ne pas chercher à comprendre permet ou a permi d'éviter quoi que ce soit ?

En toute honnêteté je m'en fous d'avoir tort ou raison, et d'ailleurs je crois que personne n'a tort ou raison sur ce sujet depuis belle lurette.
Et on peut dire que c'est pas parce qu'on détruit les maisons qu'il y a des attentats, c'est sûrement vrai, il y en avait avant des attentats. C'est pas pour ça que ça justifie les destructions actuelles, et que celle-ci ne soient pas contre-productives au final.
Celui qui jette de l'huile sur le feu ne l'a pas forcément allumé non plus.

Quoi qu'il en soit, portez vous bien, sincèrement.

Mis à jour par GM le 20 mai 2003 à 23:28

Personnellement, je comprends assez bien le terrorisme. Je le comprends d'autant mieux que je ne connais aucun autre moyen d'amener à la connaissance de gens qui s'en foutent totalement que la protection de leurs intérêts, leur égoisme et leurs façons légères sont la cause de ma mort et de celle de ma famille.
Qu'est-ce qu'a été la résistance française, si ce n'est un terrorisme efficace contre l'occupation ?
La feuille de route n'a pas même existé, car il n'y a pas d'actes sans volonté, et je ne crois pas avoir pu percevoir, jamais, une volonté de l'occident de sortir de sa doctrine colonialiste et cannibale.
Finalement, tout bordé de mon petit confort acquis au prix de la sueur et de la vie des deux-tiers de la planête, je loue le ciel que mes esclaves soient si démunis... s'ils avaient les moyens de se défendre, je pense qu'ils nous écorcheraient jusqu'au dernier.

Mis à jour par eric le 21 mai 2003 à 10:53

Si je savais que cet article allait declencher de telles envolees...
Merci olivier, je souscris a tes commentaires.

Pour Sam: je ne nie pas le point de vue d'en face, je sais tres bien qu'il existe, il est suffisamment bien defendu et bien explique dans tous les medias.
Mais j'avoue que je n'ai pas le courage/la force/l'envie de faire comme Olivier, c'est-a-dire d'aller volontairement lire les sites comme desinfo.com. C'est simplement (egoistement) pour me menager la sante, parce qu'en general, les quelques echos que j'en ai (via Olivier ou autre) me rendent malade.
Ceci dit, je lis toujours avec interet tes commentaires et ceux de boq. D'ailleurs, j'aimerais que boq me dise ce qu'il pense de cet article, s'il l'a lu: est-ce qu'il se reconnait la-dedans?

Mis à jour par Christine le 21 mai 2003 à 11:00

Pour Eric : je n'aurais aucun problème avec le terrorisme s'il s'en prenait uniquement aux militaires/checkpoints. Contre des civils, ça ne passe pas. Si je reproche aux Israéliens de pratiquer le terrorisme qu'ils pratiquent, ce n'est pas pour l'exonérer chez les Palestiniens.

Mis à jour par O. le 21 mai 2003 à 14:10

Ca commence a me gaver ces comparaisons entre le terrorisme, la resistance, la repression, et surtout la lutte armee contre le terrorisme.

Dans terrorisme il y a "terreur", peur, autrement dit la peur pour la peur. La destruction pour la destruction pour faire peur. C'est de terrorisme nihiliste dont il s'agit, "je tue donc j'existe", j'aime le "rien". Apparemment c'est ca qui t'excite Eric, si tu dis que tu soutiens le terrorisme.

Pour Christine, non desole je n'ai pas lu l'article, par manque d'interet. Je peux etre comme toi par moment: un type un peu ferme.
En gros si je comprends bien la phrase citee, elle dit qu'on nous cache la verite en Israel sur ce qui se passe dans les territoires, et qu'on vit dans le deni. Dans ce cas, mieux qu'un article a la con, je te propose d'apprendre l'hebreu et de t'installer pendant une semaine devant la tele israelienne. Apres on reparlera de tes accusations de lavage de cerveau.

Mis à jour par boq le 21 mai 2003 à 15:01

Le terrorisme, c'est, suivant tout dictionnaire qui se respecte, l'usage de la violence à l'encontre d'une population civile à des fins politiques. Le reste, c'est du fantasme. Le mot terrorisme s'applique au comportement des kamikazes palestiniens et à une bonne partie du comportement du gouvernement israélien. Point à la ligne. USAGE DE LA VIOLENCE A DES FINS POLITIQUES. Utiliser le sens généralement admis des mots permet souvent de mieux se comprendre.


Quant à la phrase citée, tu aurais mieux fait de t'arrêter à "j'ai pas lu l'article". Ca aurait évité des hochements de tête de ceux qui l'ont lu par rapport à la fin de ton commentaire. L'article ne prétend qu'on vous cache la vérité en Israël. Elle dit que les Israéliens ne veulent pas la voir. Ce que tu confirmes toi-même régulièrement.

Cela dit, je te rassure, pour ce qui est du lavage de cerveau, nos télés valent largement la tienne. Il y a longtemps que j'ai renoncé à l'usage de la télévision pour m'informer.

Mis à jour par O. le 21 mai 2003 à 16:10

Mieux vaut une 'accusation de lavage de cerveau' (je reprends tes termes violents, que je n'ai jamais utilises) qu'une accusation de racisme pur et simple.
Desolee, je ne sais pas l'hebreu, mais l'anglais. Mais en revanche, toi qui regardes la tele israelienne tu pourrais nous expliquer (sans t'enerver s'il te plait) ce que tu penses de ce passage:

"Denial makes the continuing brutality and injustice possible; most Israelis are ‘unconscious’ of what is being done in their name. It is impossible to believe that any Israelis who visit the Occupied Territories and see the pitiful state of the lives of Palestinians — screwed down under curfew, humiliated at checkpoints, forced, despite their degrees and skills and dreams, into penury and desperation — would not choke in revulsion.
But they are not allowed to go. Nor do they want to. In February, Gershon Baskin described Tel Aviv as teeming with young people enjoying the sunny afternoon, as they should be. ‘But just a few miles away hundreds of thousands of people are living under curfew, locked in their homes and towns. Army jeeps parading the streets screaming “Curfew, curfew — get back into your house”; those who refuse the orders are threatened at gunpoint. This is the reality on both sides.’ "

Je repose ma question: est-ce que vous etes inconscients? aveugles? trompes par la tele et les media? revoltes? Est-ce que vraiment vous n'allez jamais mettre les pieds dans les territoires occupes? Est-ce que vraiment vous admirez ceux qui brisent ce deni comme le dit l'auteur de l'article:
"There is almost universal admiration for the courage of Israelis who speak out: journalists such as Gideon Levy and Amira Hass who report graphically on the horrors of the Occupation; activists such as Jeff Halper, who takes matters into his own hands (literally) by rebuilding demolished Palestinian houses; Israeli groups who try to protect Palestinian farmers from marauding settlers; the refuseniks who decline to be party to the Occupation, risking prison and ostracism in a society built on military service; and the many Israelis who demonstrate, refusing to succumb to the mass denial that holds the majority in its thrall. "

C'est tout, je voulais juste savoir le point de vue d'un israelien francophone qui vit a Tel Aviv.
(Je te signale aussi que l'auteur de l'article a vecu suffisamment en Israel pour se rendre compte de la vie la-bas; elle commence son article par:
"Living in Jerusalem for the past two and a half years has meant living Israeli fear: the fear of taking children to school and hearing a suicide bomber detonate himself outside the school gates; of not wanting to go to a restaurant or bar or coffee shop for fear of being blown up; of hesitating to call Israeli friends for fear that one of their children had been killed in the latest Palestinian terrorist atrocity.")

Mis à jour par Christine le 21 mai 2003 à 16:10

Je maintiens... l'usage du terrorisme me parait entièrement justifié, et particulièrement quand il s'en prend aux cibles civiles.

Plusieurs raisons à cela :

1)question de moyen... il n'est pas facile de combattre ou de prendre pour cible des objectifs militaires quand on est pas soi-même dans le camps du pouvoir... il semble que la première précaution des envahisseurs que nous sommes est de "désarmer" par tous les moyens les gens dont nous prenons les vies (au sens propre comme au sens figuré).
2)question d'objectifs... pour des raisons que nous ignorons (héhé) l'armée ne profite pas de la même côte d'amour que les civils... allez faire pleurer dans les chaumières quand vous frappez des miltaires... au mieux vous ferez rire et conserverez la discussion au niveau d'un pouvoir muet... quand la rue gronde parce qu'elle perd les siens, le pouvoir est obligé d'envisager autre chose qu'une simple réponse par les armes.
3) Question de talion... qui croyez-vous responsables de la lutte à tout prix à laquelle on assiste au moyen-orient depuis des années au nom d'intérêts économiques ? Qui colle une pression infernale aux institutions pour obtenir toujours plus et ce sans calculer la moindre conséquence au plan d'un équilibre planétaire ? Je compte environ 600 millions de coupables, rien qu'en Europe... ces gens là (dont nous sommes) doivent se REVEILLER et je ne connais pas réveil matin plus efficace qu'une bonne grenade dans la gueule.
4) question de sémantique... terreur à des fins politiques ? C'est une plaisanterie ? Comme ce qui vient de se passer en Irak ? Choc et effroi, c'est bien des cibles civiles avant tout non ? A quelles fins dites-moi ? Qu'est ce que c'est que cette misérable imposture que de dire qu'il y aurait la violence due, justifiée, et une autre écoeurante ? Saviez-vous que les parents violents sont avant tout des enfants battus ?

Je persiste... du bon gros civil qui tache... mais soyez tranquilles, comme je le suis... Quand demain la Bolivie, l'Irak, l'Argentine, le Yemen, le Tchad, le Sénégal, la Colombie, Cuba, la Tchéchénie se rendront compte que notre boulimie n'a fait qu'accélérer leur chute, ils aurant encore du mal à lancer des cailloux jusqu'au toits de nos maisons...

Eric

Mis à jour par eric le 21 mai 2003 à 17:11

Excusez-moi si ceci est un petit peu à côté de ce qui précède. L'avantage est qu'il s'agit d'un texte déjà écrit, et que j'ai beaucoup apprécié.
Quand j'aurai un peu plus de temps devant moi je participerai avec plaisir à la bagarre générale en cour.

Plus que la religion, c'est l'identification aux Palestiniens qui fait retrouver aux jeunes arabo-musulmans l'honneur perdu des leurs.


NATIONALISME DIASPORIQUE ET REPLI COMMUNAUTARISTE
Esther BENBASSA
Esther Benbassa est directrice d'études à l'Ecole pratique des hautes études.
Pour le ministère de l'Education nationale et dans le cadre de l'Institut européen en sciences des religions, elle a conçu, avec Jean-Christophe Attias, un projet de formation des enseignants du secondaire à l'histoire et aux enjeux contemporains des relations judéo-musulmanes.


La question du communautarisme revient en force avec la résurgence du débat cyclique sur le foulard.

Curieusement, le cas des Asiatiques n'attire ni l'attention ni les foudres des censeurs. Ce communautarisme-là, discret et bien «cadré», a pourtant fait son chemin dans la société française, silencieusement mais sûrement, et les groupes qu'il concerne ne semblent pas encore spécialement préoccupés d'un partage des valeurs républicaines.

En revanche, une telle indifférence n'est pas de mise face au communautarisme arabo-musulman et juif, lequel a pris la forme d'un nationalisme diasporique, révélé au grand jour avec l'exacerbation suscitée par la seconde Intifada. Il y a là quelque chose de spécifique et d'inconnu, qui inquiète, ne serait-ce qu'en raison des débordements qu'il occasionne. Juifs et Arabes, en France et ailleurs, partout où ils constituent d'importantes diasporas, sont tous, peu ou prou, touchés par ce nationalisme. Un nationalisme sans revendication territoriale, et faisant cohabiter la loyauté au pays de résidence avec un soutien sans faille à des causes extérieures à ce pays, susceptibles de cimenter une identité diasporique.

Ces causes sont transnationales. Les arabo-musulmans de diaspora, au-delà de leurs appartenances nationales particulières ou de celles de leurs parents - Maroc, Algérie, Tunisie ou tout autre pays arabe -, reconstruisent une certaine unité dans la défense du combat palestinien et surmontent, du même coup, leurs éventuelles dissensions.
Cette identification, plus visible chez les jeunes, leur permet de se réinscrire dans une généalogie, alors même que le lien s'est distendu avec le pays d'origine et avec les parents, à qui il est reproché d'avoir subi passivement les humiliations et les renoncements imposés par l'immigration.

Nés en France ou en Europe, élevés dans le système occidental avec en arrière-plan le bagage culturel emporté par la famille immigrée, nombre de ces jeunes ne connaissent bien souvent pas même l'arabe et n'ont de l'islam qu'une connaissance approximative. Retirant relativement peu de bienfaits de leur pays de naissance et peu enclins à retourner dans celui de leurs parents, ils se trouvent ainsi doublement décalés.

Dans ces poudrières mal maîtrisées que sont devenues les banlieues, plus que la religion, c'est l'identification aux Palestiniens (ou à tous ceux qui défient l'Occident) qui leur fait retrouver l'honneur perdu des leurs. Les actions spectaculaires des héros de la cause palestinienne deviennent des actes de bravoure, objets d'appropriation, tandis qu'Israël, associé à cet Occident qui les a relégués dans ses marges, incarne l'ennemi par excellence, persécuteur de Palestiniens, ces frères de destin. Dans ce schéma, le plus souvent, Israéliens et juifs ne sont pas dissociés.

Ne concernant ni le pays d'origine des parents ni le pays de résidence, la cause défendue se situe sur un terrain qui n'est autre que le lieu de toutes les revanches, sans implication directe et immédiate. Elle remplace le territoire et, parée de toutes les vertus, fonctionne comme une sorte de nationalisme, qui soude et renforce, sans que l'islam soit en son coeur, même si l'identification aux Palestiniens a pu passer par le sentiment d'une communauté de religion plutôt que par une arabité partagée, plus floue et difficile à cerner. Là, enfants et parents ont quelque espoir de se rencontrer.

Les juifs ont eux aussi développé depuis longtemps, autour d'Israël, un nationalisme diasporique qui s'est renforcé avec l'évolution du conflit au Moyen-Orient. Un nationalisme sans frontières, les rassemblant de par le monde.
La victoire d'Israël en 1967 leur avait redonné leur fierté et avait définitivement clos l'époque où on les décrivait comme des êtres passifs et courbés.

Désormais, en France comme ailleurs, l'on s'assume ouvertement comme juif et l'on assume en même temps et de la même manière son rapport à Israël.

Les juifs nord-africains, qui ont quitté le Maghreb au rythme des indépendances nationales et en qui ce départ a nourri un certain contentieux avec les Arabes, auprès de qui ils avaient vécu pendant des siècles, contribuent fortement à l'expression affirmée d'un soutien sans faille à l'Etat hébreu. Du jamais vu au sein de la collectivité française. L'Israélite du XIXe siècle, le Français de confession mosaïque, laisse progressivement sa place au juif français.

1967 aura été aussi pour beaucoup de juifs nord-africains une sorte de revanche face aux difficultés de l'émigration, une revanche contre les Arabes, une manière de retrouver sa dignité entamée par un exil forcé. Et aujourd'hui, tandis que le soutien à la cause palestinienne pallie chez nombre d'arabo-musulmans l'effritement de l'identité traditionnelle, beaucoup de juifs trouvent dans leur attachement à Israël un moyen de parer à une fragilisation comparable.

Qu'en est-il vraiment de l'antisémitisme arabo-musulman en France, l'une des expressions de ce nationalisme diasporique en action, circonscrit par l'appartenance communautaire ? Certes, nul ne niera la multiplication des actes antijuifs, de gravité variable, ni la forte hostilité aux juifs de certains milieux arabo-musulmans, une hostilité qui se propage déjà dans d'autres sphères, non dépourvues de certaines arrière-pensées. Mais la peur qui s'est emparée des juifs de France aujourd'hui et la manière dont elle se fait entendre sont-elles proportionnées aux agressions subies ? Ou ne faut-il pas voir, là aussi, l'expression de ce nouveau nationalisme diasporique, axé sur la défense d'Israël et prompt à ranger les critiques dont il est l'objet dans la catégorie antisémitisme, le tout sur fond de traumatisme réactivé dans un climat tendu ? Le racisme antiarabe suit, lui aussi, une courbe ascendante. Mais la dénonciation en bloc du racisme et de l'antisémitisme n'est pas faite pour arranger les choses. On oublie ainsi ce qu'ont de spécifiques ces haines apparentées et les populations qui s'en font les relais. Enfin, dénoncer le mal sans chercher des moyens concrets de l'éradiquer revient à s'y complaire.

Sur tout cela, certains observateurs, directement con cernés par le conflit ou a priori extérieurs, jettent un regard parfois ambigu. On se met à comparer islam et judaïsme. Les uns en viennent, par exemple, à exiger des musulmans ce qui fut autrefois exigé des juifs et à demander à l'Etat de contraindre l'islam à se réformer, ce qui pourtant ne relève nullement de ses compétences, dans le contexte du régime de séparation des Eglises et de l'Etat. Les mêmes, d'ailleurs, semblent parfois douter qu'une telle réforme soit possible, comme si l'islam, qu'ils imaginent monolithique et éternellement stable, était condamné à rester insensible aux variations de l'Histoire. Les promoteurs de l'émancipation des juifs parlaient bien eux aussi - mais il y a un peu plus de deux siècles ! - de leur nécessaire «régénération», seule susceptible de leur faire «mériter» la citoyenneté. Mais aujourd'hui, nombre d'arabo-musulmans de France sont déjà des citoyens. Il existe un contrat entre eux et la République, et leur citoyenneté est celle d'individus et ne dépend nullement d'une quelconque conformité de leur «communauté» ou de leur religion d'origine, que l'Etat laïc n'a ni à connaître ni à reconnaître.

D'autres opposent l'ancienneté de la présence juive sur le sol français à la récente immigration des arabo-musulmans. N'oublions pas que dans des temps pas si lointains, certains jugeaient les juifs non intégrables parce qu'immigrés et dépourvus de racines sur le sol français... Oui, les juifs sont eux aussi largement issus de communautés immigrées. Quel juif de France peut faire remonter sa généalogie au Moyen Age français ? Et depuis quand l'enracinement serait-il une condition d'accès à la citoyenneté, à la bonne citoyenneté ?

Nous savons à quelles dérives peut mener ce goût de la comparaison, qu'il s'agisse d'évaluer les religions, les civilisations ou les races. Les disputations médiévales, en périodes de crise, ne visaient pas seulement à démontrer la supériorité du christianisme sur le judaïsme ; elles débouchaient aussi sur des pogroms antijuifs. Quant au discours sur l'inégalité des races, on sait aussi à quoi il a conduit. Les juifs n'ont aucun intérêt à se prévaloir des palabres flatteuses dont on les gratifie, et qui ont pour motif principal un rejet des arabo-musulmans. Le devoir de mémoire consiste aussi en cela, et à ne pas se laisser bercer par des propos évidemment réversibles.

Le contexte est nouveau, les remèdes à y apporter n'ont encore aucun caractère d'évidence. Notre société sera de plus en plus pluriculturelle. Les diverses composantes de la société française qui peuplent l'école ont toutes le droit d'apprendre leur histoire pour mieux accéder à l'universel, un universel enfin devenu ce qu'il prétend être et sorti de ses ornières... un universel vraiment fédérateur, seul à même de désamorcer les nationalismes diasporiques qui aujourd'hui nourrissent les replis communautaristes. Quitte à être taxés de rêveurs, croyons encore aux vertus conciliatrices du savoir à l'école, elle aussi rattrapée par le racisme antiarabe et par l'antisémitisme. Les passerelles se construisent sur le terrain. Ce sont les enseignants qui sauront préparer les citoyens de demain, dans la connaissance réciproque de leurs cultures et de leurs religions respectives. La tâche est immense, mais il est encore temps de l'engager.

Mis à jour par Marc le 21 mai 2003 à 17:21

Chouette texte... merci !

Mis à jour par O. le 21 mai 2003 à 17:30

Bon, faudra penser a faire des posts plus courts, parce que c'est pas tres digeste tout ca, et c'est pas une question de deni ;-) J'aime bien mon systeme de posts limites a 1000 mots.

Alors on va faire un jeu: essayer de faire court. Pour vous c'est facile, y'a que moi qu'il faut casser. Pour moi c'est un peu fatigant. Mais bon, je remercie Olivier de me rendre visite pour equilibrer les choses...

Olivier: la guerre c'est de la violence a des fins politiques, c'est donc du terrorisme, super ! Pas bien tuer, mechant. Une balle perdue ? Ca y'est t'es pareil qu'un kamikaze. Bon ben...

Christine: si tu veux l'avis de cette "majorite inconsciente" que tu affectionnes, les Amira, Gideon, et autres auteurs de tes passages sont des cons obsedes par le deni de soi, justement. Essaie de lire autre chose que des Israeliens anti-israeliens, ca sera plus instructif.

Eric: super t'as trouve une strategie au terrorisme, tu peux envoyer ca au Hamas ils se sentiront soutenus, mais de la a dire que ca le "justifie", je me dis que t'es pas tres clair comme mec... Ah et meme remarque que pour Olivier aussi. Pour la remarque vaseuse a la Michael Moore comme quoi les enfants reproduisent la violence qu'ils ont subie, dis aussi que les Juifs sont des Nazis, ca ira plus vite.

Mis à jour par boq le 21 mai 2003 à 19:14

En deux ans : 175 "attaques ciblées" (assassinats) entrepris par le gouvernement israélien. 235 morts, 310 blessés. Sur les 235 morts, seuls 156 étaient les cibles. Les 79 autres, cadeau. Sur les 310 blessés, 5 seulement étaient des cibles. Le reste, encore cadeau. Ca te donne une idée du pourcentage de balles perdues pour les attaques "ciblées"

Reste les attaques non ciblées, la violence ordinaire de l'armée en Cisjordanie, le missile contre le caillou ou, plus rarement, la kalasnikov. 2500 morts en deux ans.

Il ne s'agit pas de te casser. Ces chiffres, si tu les voulais, ils sont dans la presse israélienne. Avec le nombre de colonies implantées dans les deux dernières années. Et autres données que tu choisis d'ignorer en te parant du Grand Manteau de l'Humanité Outragée Par Le Terrorisme.

Foutaises. Le terrorisme est dans les deux camps, et les Israéliens y sont bien plus efficaces que les Palestiniens. La vérité est là. Israël ne fait pas QUE la guerre au terrorisme. Israël pratique la terreur au quotidien qu'est l'occupation. La guerre contre les terroristes, c'est tout au plus un hobby, en matière de proportion. La cible principale est bel et bien la population palestinienne dans son ensemble. Lis la presse.

Mis à jour par O. le 21 mai 2003 à 19:27

Trop long c'est trop long mais trop court c'est trop court.
Traité les Israéliens qui militent contre l'occupation, contre les dérives raciste, inutilement humiliante (désolé pour le pléonasme ), etc.....de cons qui ont honte d'eux même c'est trop court!
Dénier aux Palestiniens le droit de se sentir victime des Israélien, c'est trop court. Dénier le droit des Israéliens de se sentir victime des Palestiniens, des musulmans, des antisémites, etc....C'EST TROP COURT.Etc......

Mis à jour par Marc le 21 mai 2003 à 19:32

Ce n'est pas de l'ordre de la stratégie. Je dis seulement que je comprends la réaction de peuples désespérés qui échouent à faire entendre leurs droits les plus élémentaires.
Je ne cautionne pas. Pas plus que je ne cautionne aucune violence, d'où qu'elle vienne.
Je consacre 80% de mon fric et 50% de mon temps à faire que la notion d'équité ne soit plus considérée comme une utopie.

Il ne me semble pas que ce soit Michael Moore qui ait inventé l'hérédité comportementaliste.
Et je n'avais pas sous-entendu cette questions des parents et enfants violents en référence au traitement des juifs par les nazis... d'autant que ma grand-mère était juive... je me rappelle aussi qu'avant guerre, les bons français se trouvaient dans les même dispositions d'esprit qu'aujourd'hui en ce qui concerne ce que font leurs voisins : rien vu, rien entendu.

Sais-tu, au moins, qu'on compte en France, à Jérusalem et un peu partout dans le monde une forte proportion de juifs tout à fait en désaccord avec l'ingérence et les ruptures contractuelles systématiques dont le gouvernement Israélien est responsable ?

Eric

Mis à jour par eric le 21 mai 2003 à 19:47

"Reste les attaques non ciblées, la violence ordinaire de l'armée en Cisjordanie, le missile contre le caillou ou, plus rarement, la kalasnikov. 2500 morts en deux ans."

Allez hop ! et toooouuuut ca c'est du terrorisme, donc... Bon, j'avais dit de faire court, remarque. C'est un peu comme il dit Marc, trop long c'est trop long, et trop court c'est trop court. On va en rester la, faut bien s'arreter un jour.
Et comme tu dis:

"La vérité est là."

Amen.

Mis à jour par boq le 21 mai 2003 à 20:06

C'est plus facile, hein. Mais elle finira par frapper à la porte, la réalité.

Mis à jour par O. le 21 mai 2003 à 22:46

J'ai lu les liens de B'Tselem que t'as mis dans mes feedbacks, Olivier. Regarde a quelle heure je me couche pour toi... Impressionnant d'acharnement. Mais interessant tout de meme, ca pose bien les choses vues sous un angle, meme si pas grand chose de nouveau a l'horizon. Ils sont bien renseignes en tous cas, c'est leur boulot remarque, les chiffres je pense qu'ils les ont verifies, apres les articles c'est juste une question de comment presenter les choses.

Maintenant je vais quand meme chercher un autre regard sur le meme sujet, disons de "droite". Si t'as les liens, ca m'evitera de chercher, et ca me laissera plus de temps pour lire... Ah, et aussi si tu me trouves un site d'auto-critique dans le genre cote palestinien, ou arabe, meme clandestin pour cause de securite, enfin tu vois, ca ferait bonne figure.

Maintenant, pour repondre a Christine, d'un cote je suis assez fier qu'on ait des types dans le genre en Israel. Ca prouve une certaine liberte d'opinion.

Mis à jour par boq le 22 mai 2003 à 01:33

Il semble ces dernières années que la limite entre une guerre conventionnelle et le terrorisme s'est effacée.

Les états ont maintenant les mêmes arguments et les mêmes méthodes que les terroristes. Et cela dans de nombreux pays. La France peut-être la première avec l'Algérie, dès le 8 mai 1945 et la révolte de Sétif.

Les dernières raisons à la mode sont :
"je prie beaucoup, et Dieu me guide dans ce que je fais"

et

"Ne permettez pas aux *les méchants* et à d'autres parmi les croisés, les assassins de vos frères en *le pays des gentils*, de vivre dans vos pays, de profiter de leurs richesses et d'y semer le désordre"

Vous pouvez coller ces phrases en remplacant les noms dans la bouche des dirigeants de beaucoup de pays, et au moins autant de terroriste.

Cela m'amène au problème de la justification de ces actes. Les deux parties ont les mêmes arguments, ils detiennent leur "droit" à donner la mort et la terreur de la même source.

Cela me rend assez pessimiste quant à l'avenir de nos richesses humaines, de nos cultures, de nos différences, l'une détruisant l'autre... Vous n'êtes pas comme nous ? Alors comme ici je suis le plus fort, c'est moi qui te fais vivre dans la terreur, là-bas c'est l'inverse, au final ce sont les enfants qui meurent. Et chacun à la fin dira que ce n'était pas de sa faute, qu'il y avait une raison, si il y a une fin...

Mis à jour par loic le 22 mai 2003 à 12:43


Les Israéliens et les Palestiniens se sentent "Victimes".
Il n'y a là aucune symétrie; ils ne sont pas victimes des mêmes choses.
Ils ont tous 2 à s'occupper de leurs propres difficultés:
s'atteler à la construction d'une société démocratique d'un côté, s'occupper des problèmes économiques sociaux, des atteintes aux "droits de l'homme", de réduire l'influence de la religion dans lavie civile,.....de l'autre.
Le "terrorisme" est l'affaire de tous, et partout dans le monde.Donc une collaboration internationale est indispensable; Israéliens et Palestiniens doivent eux-aussi y participer.En attendant je condamne personnellement, tout autant le "terrorisme", que la pratique consistant à prendre toute une population pour des terroristes.
Quand on parle de simple délinquence ou de "terrorisme", on envisage souvent 2 bouts par lesquels erradiquer ces faits.
Les volets "prévention" et "répression".
Il me semble pourtant que la priorité devrait être accordée aux "victimes", leur reconnaissance, prise en charge (à tous les niveaux) et la priorité à indemniser les préjudices subits.C'est concrèt et réalisable.
La prévention est indispensable, mais elle n'ira pas plus vite que l'évolution du genre humain (je ne crois plus aux lendemains qui chantent).
La répression est également indispensable, mais n'a jamais mit un terme à quelqu'exactions que ce soient, il s'agit seulement de "justice".

Mis à jour par Marc le 25 mai 2003 à 01:37