03 avril 2003
Pendant ce temps là...

lettre d'une amie, aux confins du monde cilivisé...

Ca n'a jamais été si "calme" depuis des semaines.
Des jeeps israéliennes bien sûr, en terrain conquis; même leur
police, les bleues, est dans la ville.Les vertes sinistres
traînent partout, avec parfois des accrochages, s'ils veulent
arrêter des gens comme avant-hier, en plein centre rempli
d'une foule tranquille. Violence, gaz et bombes sonores,
pierres.

Vendredi un gosse de Qalandia a été blessé, il est mort hier.
A Qalandia,le calme incertain dans le capharnaum du check-
point est régulièrement brisé par les tirs des soldats. Ils
s'échinent à courir après les gosses qui tentent de casser la
barrière de métal électrifié qui cherche à parquer les
Palestiniens.

Il y a 3 nuits, 4 h du mat, le camp d'al Amari, une vingtaine
de jeeps, une maison qui explose dans la nuit, avec tout son
contenu, les humains ont eu quelques minutes pour sortir.

Des rafales qui réveillent la nuit, et les F16 qui surveillent.

Hors des villes c'est étrangement calme quand même, les check-
points sont ouverts, au compte-gouttes pour les Palestiniens
qui montrent patte blanche, càd une identité de Jérusalem, on
ne voit pas plus de barrages sauvages que d'habitude.

Mais..Rafle à Tulkarem après l'attaque de Natania, dans une
cour d'école à défaut de Veld'Hiv', tous les hommes et garçons
parqués, des arrestations.

Aujourd'hui un môme de 14 ans à Qalqilya, tué à la porte de sa
maison, un autre mort à Naplouse, ce soir l'horreur encore à
Gaza.

Quotidienne, sans témoin,on n'a rien vu, il ne se passe rien.

Les optimistes avaient raison, qui disaient "il ne se passera
rien pendant la guerre".

Écrit par O. le 03 avril 2003 à 22:38
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