15 mars 2003
écoute les tambours...

Ils sont implacables. Ils m'ont pris dans leur logique obsédante. Le martèlement enfle et déferle. Ils m'emmènent...

Eh. Je ne parle pas des tambours de guerre américains, hein. Leur sens du rythme ne permettrait pas ça : fausse note après fausse note. Voilà que CNN s'interroge sur la provenance de documents remis par la CIA aux inspecteurs de l'ONU concernant le programme nucléraire irakien, et qui se sont avérés être des faux grossiers. Voilà qu'on nous montre à la télé le terrible drone préparé en secret pour vaporiser des poisons sur les pauvres voisins. Comment expliquer à ceux qui n'y connaissent rien en armes de destructions massives que ce pauvre moteur de tronçonneuse monté sur deux planches peintes en blanc menace vraiment l'équilibre du monde ? Il faudrait un sacré percussionniste...

Non. Celui que j'écoute, c'est le fou furieux qui jour du Dhol drum au sein d'Afrocelt Sound System. Johnny Kalsi, qu'il s'appelle. Le morceau, c'est Riding the Waves. Blam-blam-blam.... BLAM, pendant qu'un djembe à couper le souffle fait le contrepoint à un synthé basse obsédant...

Il est de ces musiques qui vous rentrent dedans. Au sens propre.

Je me souviens de leur concert à Brest. Infernal trio de percussionnistes, indien, arabe, et africain, au service d'un uillean pipe et de vieux chants celtes... je monte le son... c'est dans ce sens là que va dans le monde.

Quand on prend ce qui nous fait différents pour nous réunir. George est un piètre tambourineur qui se trompe de partition. La différence est dans la musique des tambours... il faut toujours craindre l'unisson mal compris.

Écrit par O. le 15 mars 2003 à 11:45
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