Putain, c'est où, ça, la Tanzanie ?

Il y en a encore. Quelques uns. En fait, il y en a plein, c'est juste qu'on les connait pas.

Hier soir, j'ai rencontré un vieux bonhomme, de 80 et quelques années. Rencontre à thême, certes, mais sous les auspices de P. qui sait ce qu'elle fait quand elle présente des gens...

Un grand bonhomme calme. Un qui m'a raconté sur un coin de table un des grands moments de sa vie, au début des années soixante, alors qu'il venait de s'embarquer dans une aventure de deux ans pour monter des projets de coopération avec l'Afrique de l'Est, comme il dit. Il m'a raconté les heures à faire des plans avec la c qu'ils avaient, je croyais la voir, sa c, tellement il en parlait. Je me l'imagine un peu comme ces cs scolaires sur papier toilé qui pendaient au mur quand j'étais en primaire.

Et muni de sa c, bille en tête, il a pris l'avion avec son équipe. Pour découvrir que son morceau de c faisait... deux millions de kilomètres carrés.

La lueur qui brillait dans ses yeux quand il racontait leur momentanée déconfiture, elle n'a pas de prix. Il y avait de l'amusement, et une rétrospective d'excitation à la taille du défi.

A quatre-vingt-et-quelques années, le grand monsieur doux continue à plier sa carcasse derrière des tables de réunions, pour découvrir, pour changer, pour sauver ce qui peut l'être. Et il a encore le feu à l'intérieur.

Purée, il y a des gens formidables, un peu partout. A tous les sens du terme.

Écrit par O. le 07 février 2003 à 10:35