Si ma tante en avait...
... ça serait une bicyclette !
Je fais une fixette sur les vélos du Danemark. Je ne m'en remets pas de voir les voitures s'arrêter pour laisser passer les vélos. Des pistes cyclables aussi larges que les voies normales, des codes de couleur, et surtout le nombre et la diversité de types des gens sur les vélos, tout ça me fait dire qu'il y a réellement quelque chose de différent dans la façon de voir les choses.
Mais surtout, le détail qui tue, dans ce domaine, et la preuve que c'est quelque chose de profond, ce sont les triporteurs et les remorques. Un vélo sur douze ou quinze est un triporteur, ou tire une remorque. Et dedans, on trouve de tout, des livraisons à un enfant qui dort. Parfois ce sont de véritables maisons roulantes pour les gamins, à l'avant ou dans la remorque derrière, et on voit le môme jouer à l'intérieur, dormir, ou regarder dehors.
Certains modèles sont même rallongés, un peu comme des choppers, pour pouvoir mettre une caisse plus grosse, emporter plus de trucs. Les postiers ont à l'avant des vélos un système qui leur permet de charger des sortes de petits chariots qui sortent directement des centres de tri. On fait rouler le machin, et zoup il se met sur le vélo, on rétracte les roulettes, et c'est parti...
C'est tellement naturel qu'on ne fait pratiquement pas de concessions vestimentaires. En jupe, en talons, en robe, les Danoises bicyclent comme elles vivent, juste le bonnet en plus. Un des articles qu'on trouve le plus aisément en supermarché ce sont les lumières pour vélo (obligatoires) à piles, parce que le coup de la dynamo, c'est bien quand on pédale cinq minutes, mais bon, pour un usage régulier, ça fatigue.
Bref, vous l'aurez compris, Copenhague se pratique à deux roues. Pas de grands supermarchés, et peu de chariots... des paniers. On ne fait que rarement les courses pour une semaine, on emporte ce qu'on peut transporter en vélo. C'est une autre façon de consommer et de vivre. C'est loin d'être inintéressant...
Écrit par O.
le 18 janvier 2003
à 16:11
