10 janvier 2003
Témoignage...

J'ai un ami à Tel Aviv. Deux en fait. Vous connaissez Michael, qui s'exprimait régulièrement sur Brest-Jérusalem, et qui vient de me faire l'amitié d'une petite vissite ici pour commenter un de mes récents posts. Avec des arguments valables, faut que j'réfléchisse avant de répondre.

Mais il a fait plus. Il m'a écrit un témoignage. Et il n'est que juste, si j'ouvre ce journal à des témoignages de tous horizons, que je vous présente le témoignage de Michael. Lisez le bien. C'est un aspect des choses auquel nous ne prêtons pas assez d'attention. On ne peut comprendre ce qu'il se passe si on n'écoute pas les deux côtés. Les gens.

Pour Michael aussi, ici, c'est chez lui.

O.

Hier, la même litanie : mon portable sonne, pour me demander si je suis vivant. Je réponds que oui, j'étais encore au boulot. Je n'étais pas au mauvais endroit, au mauvais moment. Je vérifie que ceux que j'aime a Tel-Aviv vont bien. Tout va bien (TVB). J'appelle quand même mes parents en France pour ne pas qu'ils aient des sueurs froides quand ils apprendront l'attentat. Et voilà, mon rôle est terminé.

Je rentre chez moi, seulement inquiet de savoir s'il y aura des bouchons, à cause des forces de police et des ambulances. J'écoute la radio, j'entends les mêmes témoignages : "J'étais en train de sortir les poubelles, et puis j'ai entendu un gros Boum !". Les mêmes termes aseptisés des journalistes et des politiques pour éviter aux citoyens d'entrer en panique: blessés légers (blessures réversibles), modérés (blessures irréversibles, séquelles a vie et mutilations), graves (lutte entre la vie et la mort) ou désespérés (un cas d'étude pour les cours d'anatomie en fac de médecine). Chacun s'y essaie de sa belle phrase de condamnation, un style littéraire nouveau qui consiste a mélanger dans toutes les combinaisons possibles les mots "choqué", "affligeant", "condamner fermement", "despicable". J'écoute ça un peu comme j'écouterais une chanson à la mode. J'ai de la peine, vaguement, mais je crois que je ne sens plus rien. Je ne sais pas qui sont ces gens, je n'arrive plus à compatir, mes ressources émotionnelles s'épuisent. Je sais seulement que cela aurait pu être moi, pour la seule et unique raison que nous avons fait le même choix quant a l'endroit où habiter.

Mais la vie continue. Ces gens n'arriveront pas à détruire Israël à coups d'attentats. A l'échelle d'un pays, si l'on éc l'effet sensationnel, si l'on éc la peur et la mort pour un instant, c'est comme une épingle dans le pied d'un éléphant. Il est toujours plus risqué de mourir en voiture qu'en bus, et pourtant on n'a pas peur en voiture. Cette statistique, bien que cruelle, est terriblement efficace pour lutter contre la peur qu'ils veulent instiller en nous. Alors nous continuerons. Israël vivra, Israël vaincra, éternellement. La situation économique s'arrangera, elle le doit, sans toucher au budget de la défense. Parce que c'est comme ça, qu'il n'y a pas grand chose à faire pour le moment.

Notre force de combat, notre résistance à la peur, n'effaceront pas, cependant, la certitude que nous avons affaire à des monstres. C'est, je crois, la seule leçon à tirer de ces attentats, qui n'ont ni stratégie ni contexte. C'est juste l'oeuvre du Mal. Il faudra lutter contre ces gens, sans merci. Ils ne méritent certainement pas un pays. Une lutte légitime d'indépendance nous dit-on ? Même si c'était vrai, la légitimité disparaît avec le choix de la violence. Il n'y a pas de légitimité dans la barbarie.

M., Tel-Aviv.

Écrit par O. le 10 janvier 2003 à 11:43
Réactions

Ce qui me saute aux yeux, c'est qu'en changeant seulement quelques termes, mais sans changer le sens profond de ce texte, il pourrait être dit et écrit par les deux peuples... Sans prendre en compte, la vérité de l'autre, rien ne bougera... Facile à dire pour moi, très difficile pour eux tous. Très souvent l'humain est terrifiant, et dans le cas présent il est désespérant. Bonne année à tous.

Mis à jour par Muriel le 10 janvier 2003 à 13:27
D’accord, Mickaël, avec beaucoup de choses que tu as écrites.

Il y a environ un an, j’avais envoyé un texte à Giorgio, dans lequel je disais en gros que j’éprouvais envers les Israéliens la même compassion qu’envers les Palestiniens : voir ses enfants partir à l’école, en discothèque, ou faire du lèche-vitrine, puis allumer la radio, les tripes nouées, en priant pour ne pas apprendre qu’il y a eu un attentat-suicide, ce n’est pas une vie !

Mais à ta différence sûrement, c’est au gouvernement israélien que j’y attribuais la responsabilité des conditions de vie de ses nationaux, à sa politique d’occupation et de répression, et je concluais en lui reprochant de faire souffrir atrocement deux peuples, le sien et les Palestiniens.

Par contre d’autres phrases me font réagir, car je crois que ton esprit est en cage, et ne voit que l’intérieur de la cage :

« Mais la vie continue. Ces gens n'arriveront pas à détruire Israël à coups d'attentats. … Alors nous continuerons. Israël vivra, Israël vaincra, éternellement.

Mais ceux qui voudraient détruire Israël ne sont qu’une poignée de fanatiques ! Israël, c’est maintenant reconnu, est un peuple, ce qu’il n’était pas en 1948. Un peuple a droit à une terre, qui le conteste ? Tiens, nous avons en commun la lecture de Brest-Jérusalem : les centaines de Palestiniens dont Olivier nous a relaté la rencontre, les discussions, donnent-ils l’impression de vouloir détruire Israël ? Je n’ai pas compris cela. L’action de ces gens-là prive à coup sûr les millions de Palestiniens d’en bas de la paix à laquelle ils ont droit. Ne confonds pas tout : le Palestinien moyen a adopté l’idée qu’Israël a droit à la paix, tout comme la Palestine.

« Notre force de combat, notre résistance à la peur, n'effaceront pas, cependant, la certitude que nous avons affaire à des monstres. C'est, je crois, la seule leçon à tirer de ces attentats, qui n'ont ni stratégie ni contexte. C'est juste l'oeuvre du Mal. Il faudra lutter contre ces gens, sans merci. Ils ne méritent certainement pas un pays. Une lutte légitime d'indépendance nous dit-on ? Même si c'était vrai, la légitimité disparaît avec le choix de la violence. Il n'y a pas de légitimité dans la barbarie. »

Là aussi, tu confonds. Acceptes-tu une petite leçon d’histoire ? Les Résistants n’ont jamais hai les Allemands, ils haïssaient les nazis, pour les idées qu’ils imposaient aux Allemands, pour lesquelles ils les armaient, et qui les conduisaient à occuper notre pays (j’ai cru comprendre que je pouvais t’écrire notre pays) ; ils n’ont jamais haï le peuple allemand avec lequel ils savaient qu’il faudrait continuer à vivre après la guerre. En Afganisthan, les USA n’ont pas lutté contre les Afghans, mais contre les Talibans. Je n’attends pas du peuple Israélien qu’il se laisse massacrer, j’attends qu’il respecte les autres peuples et les aide à disposer de leurs droits. Il deviendra alors un grand peuple.

Ils ne méritent certainement pas un pays Dénigrer aux Palestiniens leur droit à un pays, donc ne pas leur reconnaître le droit d’être un peuple, est-ce à ce prix-là qu’Israël a décidé d’exister ? En créant une nouvelle diaspora ? Des ghettos ? Des pogroms comme à Jénine ? J’exagère peut-être dans le choix de ces mots, mais je me demande quelquefois si les Juifs ont retenu quelque chose de leur Histoire.

Enseigne-t’on l’Histoire dans les écoles israéliennes ?

Mis à jour par Yves le 10 janvier 2003 à 15:17

Waw ca y'est chuis celebre ! Merci Olivier pour ton hospitalite ;-)

Bon je crois que c'est a Yves que je dois des reponses.
Tu peux dire "notre pays" en parlant de la France. J'y suis attache aussi, meme apres avoir dedouble ma nationalite. Et comme toi, j'ai appris l'histoire de 39-45, ainsi que l'histoire d'Israel. On enseigne l'histoire en Israel, et meme tres bien, de facon tres objective malgre la tension qui peut exister sur certains sujets. Ta question a un cote tantinet provocateur voire insultant, mais j'en ai vu d'autres.
C'est au contraire pour ta connaissance de l'histoire dont je m'inquiete quand je te vois comparer Israel occupante a l'Allemagne nazie. A vrai dire c'est si outrageant que j'ai du mal a discuter calmement avec toi.

Les gens qui font peter les bombes VEULENT nous detruire, lis leurs discours et tu comprendras. Exploser des gens au hasard, c'est la manifestation d'un desir de destruction globale. Aucun doute que si ces gens avaient eu une bombe atomique dans leur sac, ils y seraient alle dans la joie d'Allah. Quelle que soit l'efficacite militaire, la determination reste inflexible, et la gangrene ideologique se developpe tres tres rapidement. De plus je te rappelle que les deux assassins de tel-aviv sont issus des Tanzims, = la milice de Sire Arafat, qui d'apres ce qu'on nous dit est sense representer la "moderation" palestinienns.
Tu vois ce que j'veux dire ?

"J’exagère peut-être dans le choix de ces mots, mais je me demande quelquefois si les Juifs ont retenu quelque chose de leur Histoire."

Je traduis cette phrase finale, donc symbolique, de la facon suivante: "J'exagere certainement dans le choix des mots, mais tout ce que je veux c'est etre outrageant en ramenant l'idee d'une symetrie dans l'Histoire des Juifs".

Yves, nous sommes des gens qui avons de l'humour, mais qui en meme temps sommes hyper-susceptibles. Alors le choix des mots est important. Si tu veux juger la situation en Israel, fais le sans comparaisons historiques vaseuses qui ferment le debat plutot que de l'ouvrir.

Mis à jour par Michael le 10 janvier 2003 à 15:45

Michael, relis les mots qui précédent cette phrase (diaspora, ghetto, pogrom) : ils sont choisis pour frapper l'esprit en évoquant les souffrances juives, et dans mon esprit ils sont un hommage à ces souffrances, une marque de respect.

Pas un outrage, pas une insulte ; un tantinet provocateur, oui, pour faire un peu de maïeutique.

"Une symétrie dans l'histoire des juifs ?" Oui, peut-être, c'est ce que j'ai voulu faire. Après tout, un peuple apprend't-il ? Je me suis toujours demandé comment il était possible que 10 ans après 1944, la france se comporte comme elle l'a fait en Algérie de 1954 à 1962 !

Michael, je crois qu'Israël a peur, et tu dis toute cette peur dans ton billet ci-dessus. Jusqu'où cette peur conduira-t-elle ce peuple. Je crois qu'il perd son âme, qu'il perd la raison, qu'il perd la mesure de l'humain.

Quand un ami, affolé par la peur, se met à tout casser autour de lui, il n'est pas outrageant de tenter de le ramener à la raison, y compris en lui disant qu'il se conduit comme une bête.

Au fait, c'est pas que t'es célèbre, c'est juste qu'on cause.


Mis à jour par Yves le 10 janvier 2003 à 16:32

Salut Yves,

Cette histoire de symetrie dans l'histoire, c'est un truc qe j'accepte pas. Ca s'appelle l'argumentaire comparatif, a savoir mettre en relief des ressemblances structurelle. Occupation=occupation, propagande=propagande, etc. Mais il manque juste un parametre: l'aspect ethique. Demande-toi pourquoi et comment les allemands ont occupe la France, qui sont leurs victimes et pourquoi. Fait ensuite pareil chez les Israeliens. Tu verras peut-etre la difference. C'est ce qui fait que d'utiliser des comparaisons provocatrices, ben c'est outrageant.

Pour parler de ces histoires de peuple qui apprend a travers ses souffrances. J'entends souvent ce genre de phrase "Comment un peuple qui a tant soufert peut se comporter de la sorte ?". En d'autres termes le "devoir des victimes". Comme si c'etait pas assez que les gens souffrent, ils recoivent en plus des devoirs de bonne conduite apres ca. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle "respecter la souffrance".

La victime, du fait de son statut, n'a pas de devoirs mais des droits. Le droit d'etre en colere, de se defendre, de prevenir les futures agressions. D'ou Israel, et son obsession securitaire. Je ne parle pas de vengeance, qui n'est JAMAIS un droit.

L'argumentaire comparatif est dan-ge-reux, car il efface l'ethique, car en comparant tous les crimes il efface la notion de crime. Un crime, de quelque nature qu'il soit, est incomparable. Contente toi du juger l'actualite dans l'absolu, sans faire de comparaisons historiques, ni avec l'Allemagne Nazie, ni avec la France en Algerie.

En plus ca tue le debat. La preuve je n'ai meme pas repondu au sujet de la peur d'Israel, et pourtant tes remarques sont tres pertinentes et respectables cette fois-ci.

Mis à jour par Michael le 10 janvier 2003 à 17:24

Mickael,

Je ne rentrerai pas pas dans le débat à propos des mots utilisés, mais je n'ai pas lu de réponse de ta part à une remarque de Yves qui me semblait juste : que fais-tu des palestiniens qui veulent juste vivre en paix avec Israël, qui réfutent l'idée même des attentats suicide, mais qui souffrent dans leur vie de tous les jours de l'occupation israëlienne. Que faire pour que ce soit le point de vue de ceux-là qui l'emportent, et non pas celui des terroristes qui font vivre le peuple israëlien dans la terreur des attentats ?
Que faire pour que ce soit la paix qui gagne ?
Le tout sécuritaire .... j'ai du mal à y croire.

Amicalement,

Christine.

Mis à jour par Christine Vasseur le 10 janvier 2003 à 17:57

"ces attentats,(...)C'est juste l'oeuvre du Mal"
"Ils ne méritent certainement pas un pays."
(Mickael)

"On ne peut comprendre ce qu'il se passe si on n'écoute pas les deux côtés." (Olivier)

Olivier, le côté dont Mickael parle dans sa lettre, ce n'est pas celui dont tu nous as parlé sur Brest-Jérusalem.

Mis à jour par Fabrice Thomas le 10 janvier 2003 à 20:16

J'arrête là pour ce soir.

Réunion jusqu'à 20 h, retour maison, repas ...

Fatigué !

Faudra quand même y revenir. La victime a des droits, mais est-elle dispensée pour autant de ses devoirs élémentaires ?

Peut-on "juger l'actualité dans l'absolu", sans évoquer ceux qui la font et qui ont une mémoire, donc une histoire ? Puis-je continuer à espérer que l'espèce humaine progresse grâce à ses échecs et ses réussites, ou bien reste-t-elle dans la même ignorance, l'obscurité originelle ?

Faudra creuser. Fatigué.

Bonsoir.

Mis à jour par Yves le 10 janvier 2003 à 21:21

Salut Christine,

Ca me fait bizarre d'entendre la question "qu'est-ce que je fais des palestiniens...", l'impression d'avoir un pouvoir de vie ou de mort sur les gens, facon Cesar avec son pouce. Mais bon je comprends bien qu'on parle d'ideologie entre personnes sans pouvoir de les appliquer. Ce qui n'est ni bon ni mauvais en soi. La question etait juste etrange.

Je veux croire que la majorite des palestiniens ne sont pas comme les terroristes qui sevissent chez nous, je veux croire que la majorite ne les soutient pas, ni meme ne les respecte, ni meme ne les aime. Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas. Quand je constate a travers des sondages ("contestables"), ou des rencontres au hasard ("non representatives"), que les palestiniens trouvent en general "bien" qu'on se fasse peter pour la Koz, ca me remplit d'un tel desespoir que je ne peux pas supporter. Alors je l'ignore, je fais comme si, j'appelle a mon secours la methode Coue: les palestiniens veulent dans la majorite la paix aux cotes d'Israel.

Ces palestiniens qui veulent la paix, moi je veux les entendre. Je veux les voir se rebeller contre Arafat et sa pyramide de terreur. Je veux qu'ils aient le courage de descendre dans la rue, ou du moins leur "camp de la paix" comme on dit, pour crier leur degout face a ces "freres" qui transforment leur cause en une epopee d'assassins bouchers. Je veux parler avec Abou Mazen et Sari Nusseibeh.
Je veux voir ces images, comme tous les israeliens. Je cherche toujours ce peuple palestinien mythique avec lequel il est possible de parler paix. Les palestiniens ont droit aux manifs de la gauche israelienne pour reprendre espoir. Pourquoi n'avons nous pas droit au meme spectacle chez eux ?

Michael

Mis à jour par Michael le 10 janvier 2003 à 22:24

L'ennui dans tout cela, c'est que personne ne croit (dans la masse des deux peuples), d'un côté comme de l'autre, que l'autre (celui qui est en face) puisse vouloir la paix. Chacun a un discours épidermique qui, si l'on creuse un tant soit peu, s'effrite et laisse place à l'aspiration de vivre et de vivre en paix. En cette période de crise profonde et de violence, les discours et les actes sont violents (hormis une petite masse des deux côtés). Qui sera à même de croire en l'autre, donc en lui. La paix, la vraie, ne pourra passer que par là. En attendant, le bruit des bombes, des armes, des chars, les cris des deux peuples remplissent le temps qui passe. Et il passe !

Mis à jour par Muriel le 11 janvier 2003 à 07:24

Retour au débat.

Restons en paix. Je crois qu'il faut ruminer l'histoire pour comprendre le présent, mais un proverbe dit qu'on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu. J'ai eu tort de tenter un parallèle, une "symétrie" entre le passé et le présent : je n'ai pas su rentrer dans la sensibilité (c'est à dire l'essentiel pour celui qui, au lieu de chercher à convaincre, voudrait comprendre) de Michael.

Michael, si je vivais ce que tu vis, je ne suis pas assuré de ne pas le vivre comme toi. Tu comprends, je m'identifie. Et je regrette d'avoir voulu donner une leçon.

Mais je suis ailleurs, dans un autre monde. Où on se pose d'autres questions que celles de sa survie et celle de ses proches lors du prochain attentat-suicide ... ou de la prochaine incursion des chars et des hélicoptères?

Difficile de parler de la paix avec celui qui est plongé dans la guerre. Impossible sur ce forum. Restons donc en paix.

Hier samedi, après mon dernier message, vu sur la chaîne câblée TV5 un documentaire sur "L'Humour juif". Me suis régalé. Et les musiques ! Moi qui ne danse pas, si j'étais juif, je saurais ! Qui m'invite à un mariage juif ?

Au fait, j'ai aussi retrouvé, après de longues recherches, un badge acheté en 1991 sur lequel est inscrit : "Quelle connerie la guerre". je vais le remettre au revers de mon veston, ça ne sert à rien mais ça fait du bien.

Mis à jour par Yves le 11 janvier 2003 à 17:48

Merci Yves.

J'apprecie assez ton retrait. Non pas que je vois ca comme une victoire, certainement pas. Mais dans de nombreux debats ou fils de discussion sur le sujet de la guerre ici, j'etais afflige par le fait que c'etait un debat sans fin, ou chacun essayait d'avoir le dernier mot et de prendre le dessus. Je faisais ce constat desesperant que tout ca c'est de la rhetorique, qu'il est toujours possible de trouver un contre-argument a un argument. Vanite.

Et toi tu dis simplement en substance: j'ai compris ta sensibilite. En ce sens c'est toi le gagnant, c'est toi qui a appris quelqeuchose, et c'est toi l'intelligent qui dit "restons en paix".

Tiens une blague juive pour te remercier:
Un cosmonaute rencontre un martien. Ils engagent la conversation. Le cosmonaute lui demande si ils sont tous verts comme lui. Le martien repond que oui. "Et etes tous immortels ?" - Oui. "Et vous etes tous de sexe masculin ?" - oui - "Et vous portez tous des diamants multicolores sur chaque doigt ?" - Ah, non, seulement les juifs.

Au plaisir de discuter sur un autre fil.

Amities,
Michael

Mis à jour par Michael le 11 janvier 2003 à 18:21

Michael

Tu écris que " tout ca c'est de la rhétorique, qu'il est toujours possible de trouver un contre-argument a un argument".

Il y a quelques semaines, sur ce même forum, j'écrivais (j'ai la flemme de rechercher la date exacte) : Tout ce qui est dit peut être contredit. C'est un principe que j'ai appris à la fac, et que toute mon expérience de la vie personnelle et professionnelle me confirme. Nous sommes donc en harmonie sur ce point

J'ose te dire ceci sur la partie publique du site, après une première rédaction par e-mail, sur un autre fil parce que j'ai, disons, des doutes, sur mon évolution.

Mais voici : depuis 30 ans, je pense, je scande dans les manifs que :

PALESTINE VAINCRA

bien en rouge, couleur sang et combat. Parce que cela résumait ma pensée, mes espoirs, mes certitudes. Et mon engagement.

Depuis quelques mois, j'évolue, et le débat que nous venons d'avoir accélère cette évolution, je me demande si l'idée à faire partager, ne devrait pas plutôt être :

PALESTINE VIVRA

aux couleurs de l'espoir.

Pourrions-nous crier cela ensemble, ou est-ce un nouveau sujet d'incompréhension ?

Amitiés, dans tous les cas, en réponse sincère aux amitiés offertes.

Mis à jour par Yves le 11 janvier 2003 à 21:22

Cher Yves,
Est-ce l'âge ? Est-ce la raison ? Est-ce enfin la compréhension ? Mais l'évolution dont tu parles, je la vis aussi. Parfois les doutes m'assaillent et une petite voix me demande aussi si ce n'est pas de la fatigue ? Tant d'années d'engagement et l'horreur au final ? Et je parle d'un engagement tant pour un état juif qu'ensuite pour un état palestinien. Je suis très près parfois de me dire que je n'ai peut-être rien compris. Puis la vie reprend le dessus et le combat aussi mais avec d'autres moyens... Je pars mardi deux mois au Brésil voir si Lula saura entendre les voix de son peuple (d'en bas comme dirait quelqu'un), voir si dans ce monde de violences il est possible parfois d'être humain. Cela fait partie aujourd'hui de mes moyens de combat... Amitiés à tous et... au printemps.

Mis à jour par Muriel le 12 janvier 2003 à 07:02

Bushs + Ben Ladens = $
Arafat + Sharon = $
Et il semble, malheureusement, que
Groupe Stern + IIIè Reich = $

Cherchez à qui profitent les crimes dans la grande loi millénaire de l'identité des contraires.

Mis à jour par Grokonar le 12 janvier 2003 à 14:54

Amie Muriel,

Non, ce n’est pas l’âge. Je suis né en novembre 1948 : j’ai l’âge d’Israël. Tu n’en es pas loin, d’après ce que j’ai compris. Israël n’était pas grand’chose quand le suis venu à la politique (tu sais, ça m’a pris à 16 ans, quand j’ai participé à la promotion du livre de René DUMONT – mort l’an dernier - Nous allons à la famine.

Palestine vaincra, c’était la façon d’affirmer la certitude que les Palestiniens allaient reconquérir la terre dont ils avaient été spoliés par le capitalisme international qui avait usé de son outil préféré, l’impérialisme, pour se créer un porte-avions au Moyen-Orient.

Bon, une terre sans peuple, ce n’était pas faux, les Britanniques qui avaient mandat pour administrer la « Palestine » avaient su limiter le sentiment des tribus qui habitaient sur ces terres à un simple sentiment communautaire. Un peuple sans terre, c’etait plus contestable. Il existait en 1948 une communauté juive internationale, pas un peuple Juif.

Mais qui peut nier qu’au cours des cinquante dernières années, deux phénomènes se sont déroulés parallèlement, simultanément, chacun se nourrissant de l’autre ?

- ISRAËL EST DEVENU UNE NATION, CELLE DU PEUPLE JUIF.
- LES PALESTINIENS SE SONT CONSTRUIT UN SENTIMENT D’APPARTENANCE NATIONALE.

Deux nations sont nées ! Deux, ensemble, en symbiose. Elle est là la raison, la compréhension dont tu parles. Je ne renie rien de mon passé militant, je n’ai pas changé, toi non plus, c’est la réalité qui a changé. C’est elle aussi qui fait monter en toi et en moi des doutes sur nos certitudes d’hier. Ce n’est pas que tu n’avais rien compris, c’est qu’un combat a été perdu, et qu’il faut cependant soutenir la possibilité d’une survie heureuse de nos semblables : Israël vivra (oui, Michael), ET Palestine vivra (Michael ???).

Curieuse coïncidence : cet après-midi, temps gris et glacial sur Toulouse, au coin de la cheminée, mon épouse et moi décidons de réfléchir aux prochaines vacances d’été. Je lui propose "le Brésil, parce que j’aime la façon dont ça démarre". Nous avons toujours subordonné nos visites à l’étranger à la moralité du pays visité. Les débuts d’Ignacio Luis Lula da Silva (première politesse : apprendre son nom) me rappellent ceux de Salvador Allende. Puisqu’on a des sous à dépenser, apportons-les lui en soutien à son programme de lutte contre la faim. Je crois qu’on ira, encore que cela manque de vieilles pierres. Mais le Pérou n’est pas loin.


Bon séjour, Muriel, s’il y a des webcafés dans les favellas, on attend des nouvelles. Je t'embrasse.

Mis à jour par Yves le 12 janvier 2003 à 17:55

La question "idiote" : pourquoi un mort palestinien n'a-t-il pas le même poids qu'un mort israélien - Pourquoi ???????? l'esprit de vengeance est la pire des choses !

Mis à jour par Danielle le 13 janvier 2003 à 17:39

Quand on vois déjà comment kofi annan prend positition......

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Kofi Annan "extrêmement préoccupé" par le niveau de violence au Moyen-Orient

Kofi Annan
13 janvier – A la suite d'un week-end particulièrement sanglant au Moyen-Orient, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a exprimé sa profonde inquiétude devant le nombre croissant des victimes provoquées par le conflit.


Dans un communiqué publié ce matin, le secrétaire général déplore la mort de neuf Palestiniens et de deux Israéliens au cours d'incidents des deux derniers jours, et estime que ce cycle de violence ne fait que nourrir la colère et la haine mutuelles qui risquent de faire d'autres victimes.


M. Annan réitère en outre son appel aux Palestiniens pour qu'ils cessent toutes leurs attaques sur les populations israéliennes, et aux autorités israéliennes pour qu'elles fassent preuve de la plus grande retenue dans leurs réactions. "Les parties doivent comprendre qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit", rappelle M. Annan.


Le secrétaire général réaffirme également sa conviction que la seule manière de ranimer le processus de paix réside dans l'engagement des parties à renoncer à la violence, et exprime son regret que les autorités palestiniennes aient été interdites de participation à la réunion sur la réforme des institutions palestiniennes convoquée pour demain à Londres à l'initiative du premier Ministre britannique Tony Blair

Source :

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=5135&Cr=Moyen-Orient&Cr1=Annan

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Donc, en fait, les Palestiniens doivent cesser TOUTES leurs attaques contre des israéliens, alors que les israéliens (leurs autorités) doivent faire preuve de la plus grande retenue dans leurs réactions.....

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Mis à jour par francis le 13 janvier 2003 à 20:50

Ben, s'ils cessent, la retenue sera totale...
Il ne faut pas voir le mal là où il n'est pas

Mis à jour par Dan le 15 janvier 2003 à 17:44

je pense que israel doit éliminer les teroristes palestinien et continuer a construire des "colonies" sur NOTRE terre pour repousser l'envahaisseur arabe

VIVE ISRAEL VIVE ISRAEL VIVE ISRAEL VIVE ISRAEL

VIVE SHARON VIVE SHARON VIVE SHARON VIVE SHARON

Mis à jour par hgdfs le 26 janvier 2003 à 17:22

ARAFAT ASSASSIN

HEBRON EST A NOUS ET NON A EUX!!!

JERUSALEM CAPITALE INDIVISIBLE D'ISRAEL

Mis à jour par hgdfs le 26 janvier 2003 à 17:26

ARAFAT=SS
SHARON=SS
BUSH=SS
BEN LADEN=SS
A MORT LES NATIONALISTES CAR ILS SONT LA VERMINE DE LA TERRE!!!!!!

Mis à jour par K Lydz la rebelle arabo juive le 09 octobre 2003 à 17:09

Eh ben ça c'est constructif... On pourrait ajouter "SCHWARTZY=SS", tiens. Et Mickey Mouse aussi, pour faire bonne mesure.

Mis à jour par gemp le 09 octobre 2003 à 20:18