29 novembre 2002
Deputus horribilus

Dans "Le Monde" d'aujourd'hui, un article sur Jack Lang nous montre avec la lumière la plus crue toute l'ineptie du système de représentation à la française et les dérives qu'il entraîne.

On y voit un Jack Lang député d'une circonscription qu'il n'habite pas, de laquelle il reçoit tous les matins par son assistant une trentaine de fax : nouvelles, courriers, etc.

L'assistant en question lui prète tous les week-end son appment, histoire qu'il vienne montrer son museau dans le coin où il est élu. Et pendant ces week-ends, Jack entretient sa cote, c'est à dire s'emploie à développer sans vergogne un clientélisme au ras des galets, apparemment la seule méthode qu'il connaisse pour s'assurer des votes.

C'est triste, gris, et moche, un système dans lequel un représentant n'est soumis à aucune scrutation de la part de ceux qu'il est sensé représenter, et qui permet qu'on les achète...

"Sollicitez-moi, usez-moi"; dit-il. Et de quémander une subvention par ci, un budget par là auprès de ses nombreux amis parisiens, pour les distribuer là où ça rapporte... quelque chose me dit que ce n'est pas comme ça que ça devrait se passer.

Cela dit, l'article est consacré à Jack Lang, mais ne vous privez pas de remplacer son nom par pratiquement qui vous voudrez, hein.

Écrit par O. le 29 novembre 2002 à 08:35
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